La première ministre britannique, Theresa May, le 17 janvier, à Downing Street. | DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

C’est l’heure de vérité pour Theresa May. La première ministre britannique dévoile mardi 17 janvier, dans un discours prononcé à Lancaster House, son plan pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), près de sept mois après le vote historique en faveur du Brexit.

« Le gouvernement soumettra l’accord final à un vote des deux chambres du Parlement, a-t-elle déclaré. Le succès de l’UE est dans l’intérêt du Royaume-Uni. Nous ne voulons pas un délitement de l’UE ». Elle a ensuite signifié qu’un Brexit signifiera la sortie du marché unique mais elle réclame toutefois un « accès le plus grand possible ».

Depuis le vote du Brexit, les dirigeants européens avaient prévenu qu’il n’y aura pas d’accès possible au marché unique, sans respect du principe de libre circulation. Or pour Mme May, le contrôle de l’mmigration «  c’est la leçon du vote du 23 juin ».

« Il faudra des compromis demandant de l’imagination des deux côtés », a-t-elle poursuivi en annonçant également qu’elle souhaite sortir de la cour de justice de l’Union européenne et de l’union douanière.

Suivez le discours de Theresa May en direct avec notre correspondant à Londres Philippe Bernard :

Jusqu’ici, Mme May était restée très floue sur son plan pour amorcer le Brexit. Seule indication claire : la promesse de déclencher la procédure de divorce d’ici à la fin de mars. Avant d’entamer une négociation qui va durer près de deux ans avec les dirigeants européens.

« La nouvelle Grande-Bretagne libre de Theresa »

Le discours de mardi, auquel ont été conviés les ambassadeurs des vingt-sept Etats de l’Union, doit servir de feuille de route. Et selon la presse britannique, la tendance serait à un Brexit « clair et net », autre appellation d’un Brexit « dur ».

« La nouvelle Grande-Bretagne libre de Theresa », titrait ainsi mardi le quotidien europhobe Daily Mail, se félicitant de ce que les Britanniques allaient « récupérer le contrôle » de leurs frontières et se libérer du contrôle « des juges de l’UE ».