Le chroniqueur Eric Zemmour, le 6 novembre 2015. | BERTRAND GUAY / AFP

Le parquet de Paris a classé sans suite l’enquête pour apologie du terrorisme visant Eric Zemmour, ont annoncé mardi 17 janvier ses avocats. Le chroniqueur avait déclaré « respecter » les djihadistes dans une interview au magazine Causeur, en octobre. Mais le parquet a estimé que l’infraction était « insuffisamment caractérisée ».

Les avocats de M. Zemmour, Olivier Pardo et Laurence Dauxin ont fait part dans un communiqué de leur « satisfaction » après le classement de cette procédure qui visait, selon eux, « injustement » leur client.

Des propos dénoncés par une avocate de victimes d’attentats

« Je ne pense pas que les djihadistes soient des abrutis ou des fous, expliquait M. Zemmour au magazine. Et je respecte des gens prêts à mourir pour ce en quoi ils croient, ce dont nous ne sommes plus capables. »

Au journaliste qui lui demandait s’il respectait « des gens qui roulaient en camion sur des enfants », référence à l’attentat de Nice, il répondait : « Quand des gens agissent parce qu’ils pensent que leurs morts le leur demandent, il y a quelque chose de respectable (…). C’est ainsi, les humains sont complexes, donc combattons-les, mais arrêtons de les mépriser. » A la suite de ces déclarations, le parquet de Paris avait décidé d’ouvrir une enquête pour apologie du terrorisme.

Une avocate de victime d’attentats, Samia Maktouf, SOS Racisme et la Fédération nationale des victimes et d’accidents collectifs avaient dénoncé ces propos auprès du procureur de la République de Paris.