Vainqueurs de leur premier match contre le Maroc, les joueurs de la République démocratique du Congo assurent le spectacle, mardi 17 janvier 2017. | ISSOUF SANOGO / AFP

  • C’est aujourd’hui

Après trois jours sans football, la capitale gabonaise retrouve la compétition. A 17 heures, le stade de l’Amitié sino-gabonaise, à Libreville, accueillera le deuxième match du pays hôte face au Burkina Faso. Tenus en échec par la Guinée-Bissau samedi (1-1), les joueurs gabonais n’ont plus le droit à l’erreur. Les Panthères ne sont pas certains de pouvoir compter sur un public nombreux et enthousiaste. Les appels au boycottage des opposants au président Ali Bongo, réélu de manière contestée en août, semblent fonctionner. Et les autorités en sont réduites à inviter les écoliers, comme l’évoque un journaliste algérien sur place.

Pierre-Emerick Aubameyang sera l’atout numéro 1 du Gabon face au Burkina Faso, mercredi 18 janvier 2017. | GABRIEL BOUYS / AFP

L’autre rencontre du groupe A opposera la surprenante Guinée-Bissau au Cameroun. (A suivre en direct à partir de 20 heures). Auteur d’un bon match nul pour leur première apparition dans une CAN, les joueurs guinéens auront forte affaire face aux Camerounais, qui ont besoin de se racheter à la suite de leur entrée en matière poussive contre les Burkinabés (1-1). L’ancienne vedette Roger Milla, idole du Mondial 1990, les attend au tournant.

  • C’était hier

Deuxième jour de suite sans grand spectacle sur les pelouses gabonaises. Une seule victoire et un seul but marqué, sur penalty, en deux matchs. Le Ghana a pris la tête du groupe D disputé à Port-Gentil, dans l’ouest du pays. C’est l’ancien Marseillais André Ayew qui a inscrit l’unique but de la victoire des Black Stars face à l’Ouganda, qui n’avait plus participé au tournoi depuis sa place de finaliste, en 1978.

André Ayew, seul buteur du jour, mardi 17 janvier 2017. | JUSTIN TALLIS / AFP

Maliens et Egyptiens ont été incapables de se départager (0-0). Le Mali a pourtant dominé mais sans réussite. Même sans gagner, les Pharaons se sont offert un record : grâce au gardien vétéran des Pharaons, Essam El-Hadary, qui est devenu à 44 ans le joueur le plus âgé à disputer une CAN. Celui qui a remporté quatre des sept trophées gagnés par son pays dans cette compétition est entré en jeu à la suite d’une blessure du titulaire Ahmed El-Shenawy.

  • C’est dit

L’entraîneur serbe des Grues de l’Ouganda, Milutin Sredojevic, a ressenti une certaine fébrilité chez ses joueurs :

« Cela fait trente-neuf ans qu’on n’avait pas participé à la CAN et en première période on a senti notre vulnérabilité. »

Le sélectionneur espagnol du Gabon, José Antonio Camacho, est toujours aussi bougon, même pour sa première expérience en Afrique :

« On a nos chances, comme la Cameroun, le Burkina, la Guinée-Bissau… On dirait qu’on va nous appeler le Gabon Pression Football Club. Sans pression il n’y a pas de football.»

Et enfin, le vice-premier ministre Bruno Ben Moubamba rappelle à tout le monde que le pouvoir gabonais n’est pas des plus sympathiques lorsqu’il évoque le mouvement de boycottage des opposants à Ali Bongo :

« Il est insoutenable d’entretenir la moindre attitude qui pourrait compromettre le moral de nos joueurs. Trahir les Panthères, c’est trahir la patrie, et la trahison est un crime contre la nation. »
  • C’est vu

On a vu que la CAN était loin de faire l’unanimité au Gabon, de Libreville à Port-Gentil.

On a vu que les conditions d’accueil des supporteurs étrangers étaient loin d’être parfaites. Et que certains étaient obligés de camper.

On a vu un Diable rouge danser pour célébrer les Léopards lorsque le jeune international Belge Jordan Lukaku, fils d’un ancien footballeur congolais, a explosé de joie après la victoire de la RDC face au Maroc hier.

On a vu une supportrice congolaise et une supportrice togolaise, à l’enthousiasme communicatif et aux dons divinatoires impressionnants.

On a vu une pelouse qui ne favorise pas le jeu à terre…

La pelouse du stade de Port-Gentil est pour le moins difficile. | JUSTIN TALLIS / AFP