Près d’un Français sur quatre (23 %) dit avoir déjà refusé un travail ou une formation faute de moyen de transport pour s’y rendre, selon un sondage Elabe pour le Laboratoire de la mobilité inclusive paru mercredi 18 janvier.

Cette enquête a été faite en ligne du 5 au 9 décembre 2016, auprès d’un échantillon de 1 003 personnes. Les difficultés d’accès à la mobilité – c’est-à-dire le fait de pouvoir se déplacer au quotidien – sont perçues comme un frein à l’emploi par 86 % des Français, détaille l’institut de sondage.

Les usagers des transports en commun sont les plus pénalisés

Quarante-trois pour cent des jeunes et 50 % des gens parmi les plus fragiles socialement (vivant dans un foyer avec moins de 1 000 euros par mois) ont déjà renoncé à un emploi pour ces raisons. Les titulaires du permis B sont moins concernés (17 % d’entre eux ont refusé un travail pour ce motif) que ceux qui ne l’ont pas (37 %).

Près d’un Français sur cinq (19 %) dit également avoir déjà renoncé à se rendre à un entretien d’embauche ou « dans une structure d’aide à la recherche d’emploi » (type Pôle emploi) par manque de moyens pour se déplacer, précise le sondage.

Quarante-trois pour cent des sondés affirment avoir au moins « de temps en temps » des difficultés lors de leurs déplacements quotidiens pour accéder à leur lieu de travail, d’études ou autres activités. Les usagers des transports en commun sont les plus affectés : 74 % de ceux qui prennent le TER disent rencontrer des difficultés « de temps en temps », tout comme 66 % des habitués du métro ou du RER, 67 % des habitants de la région parisienne, et 53 % de ceux qui habitent en banlieue. Enfin, près de la moitié des personnes interrogées trouvent que les transports ne sont pas assez développés dans leur zone d’habitation.