En 2009, six mois après son investiture, Barack Obama lançait à Accra, que « le sang de l’Afrique » coulait dans ses veines, son père étant kényan, et invitait les Africains à prendre en main leur destin. « Le futur de l’Afrique incombe aux Africains », déclarait-il de la capitale ghanéenne. Mais, après huit années au pouvoir, son héritage africain est avant tout symbolique. Plus que des déclarations, ce sont des actions concrètes qui étaient attendues sur le continent. Car s’il a engagé les soldats américains sur les terrains maliens, nigérians ou somaliens, son administration a été critiquée pour le soutien apporté à des pays aux bilans peu reluisants en matière de droits humains comme l’Ethiopie.

Pour beaucoup, son héritage le plus durable est son exemple même. « Avoir un leader comme lui a un effet psychologique important sur les Africains », relativise Mzukisi Qobo, professeur agrégé de politique à l’Université de Johannesburg, en Afrique du Sud. « Malgré ses faiblesses et ses défauts, il y a un sentiment de fierté de voir quelqu’un comme Obama », avance-t-il. Une victoire historique qui, comme le disait Nelson Mandela, était la preuve que chacun devait « oser rêver ».