Le président de la BCE, Mario Draghi. | FRANCOIS LENOIR / REUTERS

La Banque centrale européenne (BCE) a laissé inchangés, jeudi 19 janvier, ses taux directeurs, à leur plus bas niveau historique depuis mars 2016, ainsi que son vaste programme de rachat de dettes, a annoncé un porte-parole.

Le principal taux directeur, qui fait référence pour les crédits en zone euro, a été maintenu à 0, et le taux de prêt marginal, auquel les banques empruntent pour vingt-quatre heures aux guichets de la Banque centrale, a été laissé à 0,25 %.

Le taux de dépôt au jour le jour, a été maintenu à – 0,4 %. Il s’agit cette fois du taux d’intérêt appliqué aux prêts accordés par les banques. Il est devenu négatif pour la première fois de son histoire en juin 2014, ce qui signifie que les banques confiant à la BCE leurs liquidités en excès pour vingt-quatre heures doivent s’acquitter d’une taxe.

Des taux immobiles depuis près d’un an

Les économistes n’attendaient aucune annonce nouvelle sur le front des taux, qui n’ont plus bougé depuis mars 2016 et que la Banque centrale a promis de maintenir très bas encore longtemps.

La BCE, qui avait élargi le mois dernier le QE, son vaste programme de rachat de dettes, lancé en 2015, n’a par ailleurs annoncé aucune nouvelle modification de ce dispositif.

L’attention était désormais focalisée sur le président de l’institution, Mario Draghi, qui s’exprimera à partir de 13 h 30 GMT dans le cadre de sa conférence de presse régulière.

Au début du mois de décembre, la BCE, qui a pour mandat d’assurer la stabilité des prix en zone euro, s’était inquiétée d’une inflation encore faible, ainsi que des risques politiques liés au Brexit britannique et à l’élection du nouveau président américain Donald Trump.

M. Draghi sera toutefois très attendu sur les intentions futures de son institution au moment où les prix en zone euro montrent des signes d’accélération et que de plus en plus de voix – notamment en Allemagne – appellent la Banque centrale à réduire ses aides à l’économie, s’inquiétant de possibles effets négatifs à long terme d’une politique monétaire très interventionniste.