Le tétrapyle de Palmyre, monument de 16 colonnes, a été détruit par l’organisation Etat islamique. | JOSEPH EID / AFP

Les démolitions des trésors archéologiques reprennent à Palmyre, plus d’un mois après la reprise de la ville par l’organisation Etat islamique (EI). Deux monuments antiques, dont le tétrapyle, un édifice de seize colonnes, ont été détruits, a annoncé vendredi 20 janvier le chef des antiquités syriennes, Maamoun Abdelkarim.

La façade du théâtre romain, où s’était produit l’orchestre russe, en mai, après la libération de la ville, a également été détruite par les djihadistes. Lors de leur première occupation de la ville, de mai 2015 à mai 2016, ces derniers l’avaient utilisé pour organiser des exécutions publiques.

« La bataille pour Palmyre est culturelle »

« Dès le premier jour, je m’attendais à un tel scénario. Nous avions déjà été témoin de la terreur lors de la première occupation de la ville et, franchement, je ne pensais pas que Palmyre serait occupée une seconde fois, a regretté M. Mammoum. La bataille pour Palmyre est culturelle et pas politique. Je n’ai pas compris comment la communauté internationale et les acteurs du conflit syrien ont accepté que Palmyre tombe. »

L’EI a repris en décembre la cité antique, située dans le désert de l’est syrien, après en avoir été délogée en mars par les forces syriennes, soutenues par la Russie et par des milices chiites. Cette chute de la ville illustrait la difficulté de l’armée de Bachar Al-Assad, engagée alors dans la reconquête d’Alep, à combattre sur plusieurs fronts en même temps, malgré le soutien aérien de la Russie et celui au sol des milices chiites, libanaises, irakiennes et iraniennes.

Ci-dessous, des photos aériennes prises avant et après la destruction par les djihadistes du tétrapyle et du théâtre :