La procédure Admission post-bac (APB 2017) s’effectue en ligne, et concerne cette année quelque 800 000 lycéens de terminale. | Freepictures (CC by 2.0)

APB 2017, c’est parti : à compter du vendredi 20 janvier débute, pour quelque 800 000 élèves de terminale et les étudiants souhaitant se réorienter, la procédure Admission post-bac. Il leur faudra, d’ici au 20 mars, formuler sur cette plate-forme Internet un ou plusieurs vœux d’orientation, parmi les près de 20 000 formations proposées dans toute la France (licences à l’université, IUT, BTS, classes prépa, écoles de commerce ou d’ingénieurs post-bac, publiques et privées…).

Créée en 2003 et étendue à tout le territoire et à la plupart des cursus il y a huit ans, la plate-forme en ligne APB est ouverte à tous les élèves de terminale ainsi qu’aux titulaires du baccalauréat – qu’il s’agisse d’un bac général, technologique ou professionnel – âgés de moins de 26 ans, qui souhaitent débuter une première année d’études supérieures.

La procédure évolue légèrement par rapport à APB 2016 : les candidats ont donc jusqu’au 20 mars pour choisir les formations qui les intéressent – ils peuvent sélectionner un maximum de 24 vœux, dont ils peuvent modifier le classement, par ordre de préférence, jusqu’à la fin mai. Ils reçoivent une proposition d’admission le 8 juin, et, s’ils la refusent ou émettent une réserve, ils en recevront une seconde, voire une troisième ensuite…

Des aménagements

Sont maintenues les principales innovations de l’an dernier, introduites après qu’un millier de candidats s’étaient retrouvés sans aucune proposition de formation à la rentrée 2015 : des pastilles de couleurs permettent d’identifier les filières en fonction de leur accessibilité (sélectives sur concours ou dossier, non sélectives mais à capacité d’accueil limitée, ou totalement libres…) ; et chaque candidat d’une filière générale (bac S, ES ou L) est obligé de sélectionner, parmi ses vœux, au moins une licence « libre » dans une université de son académie, repérable par une pastille verte.

Quelques aménagements sont proposés à l’occasion d’APB 2017. Pour entrer en licence en droit, psychologie, sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) et première année de médecine (Paces), quatre filières très demandées et dites « en tension », le postulant effectuera comme en 2016 un « vœu groupé » : il s’agit de classer par ordre de préférence toutes les universités de son académie proposant ce cursus, afin de maximiser ses chances d’obtenir une place dans cette filière, où qu’elle se situe… Mais le candidat peut désormais intercaler, entre deux universités de l’académie proposant du droit, un vœu différent, par exemple une prépa ou une autre licence.

Autre évolution : il est possible d’inscrire jusqu’à douze vœux en classe prépa (CPGE) ou en Manaa (mises à niveau en arts appliqués), au lieu de six l’an dernier. Les bacheliers technologiques et professionnels seront eux désormais « incités » à inscrire une candidature en IUT pour les premiers et en BTS pour les seconds, via des messages sur APB, ces filières étant celles où ils ont les plus grandes chances de réussite. Quant à la procédure complémentaire, destinée à ceux qui n’ont pas trouvé de cursus à l’issue de la procédure classique, elle est prolongée jusqu’au 25 septembre.

Tirage au sort

Ces évolutions ne suffiront probablement pas à supprimer le tirage au sort, pratiqué ces dernières années à l’entrée de certaines filières en tension (principalement en Staps), quand un trop grand nombre de candidats de l’académie les avait placées en premier vœu. Ainsi, 3 500 jeunes se sont vus refuser leur inscription par l’effet du hasard en 2016, malgré une baisse de 60 % du nombre de licences concernées par rapport à l’année précédente, fait valoir le gouvernement.

Quelques-uns de ces candidats déçus ont néanmoins obtenu gain de cause, les tribunaux administratifs estimant que le tirage au sort n’avait pas de fondement juridique. Pour « sécuriser » d’éventuels tirages au sort cette année, le gouvernement a rédigé la semaine dernière un projet d’arrêté visant à le légaliser. Le ministère de l’éducation a finalement fait marche arrière mardi, préférant engager une concertation sur cette pratique que lui-même juge insatisfaisante.

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