Christophe Najdovski, | marlène Award / IP3/ Maxppp

Pourfendeur de l’auto

Il y a eu, bien sûr, la fermeture de la voie Georges-Pompidou, sur la rive droite de la Seine. Il y a, ces jours-ci, l’entrée en vigueur de la vignette Crit’Air, qui disqualifie les voitures les plus polluantes. Il y a encore, entre autres, dans les cartons, le projet de relever l’amende de stationnement à 50 €… Derrière la politique antivoitures de Paris, il y a un homme, Christophe Najdovski, l’adjoint d’Anne Hidalgo chargé des transports.

Bras droit de poids

Christophe Najdovski, 47 ans, est dans l’équipe municipale depuis 2008. Adjoint à la petite enfance de Bertrand Delanoë pendant six ans, il a porté la liste d’EELV lors des municipales de 2014, Cécile Duflot ayant renoncé à aller au combat. Un pic de pollution a fait le reste : 8,86 % des voix. Ce score inattendu lui a valu son poste et impose surtout à Anne Hidalgo d’écouter les écologistes pour préserver sa majorité.

Politique réservé

Fils d’un ouvrier et d’une concierge, ce professeur d’économie est réputé préférer les dossiers aux joutes politiques. Il a longtemps été aussi discret dans les instances nationales d’EELV qu’à Paris. Moins fort en gueule que Denis Baupin, il n’en est pas moins intransigeant, prônant la fin du diesel et la réduction de la voirie destinée aux voitures. Quitte à créer des kilomètres de bouchons dans la capitale.

Homme d’influence

À elle la lumière, les effets d’annonce, à lui le service après-vente, l’explication de texte. Entre la maire et son adjoint, la répartition des rôles s’est vite imposée. Mais il ne faut pas se méprendre : il sait faire passer ses idées. Le projet de tram-bus, sur les quais de Seine, vient en partie de son programme de campagne, en 2014.