Le président américain Donald Trump signant sa nomination, au Capitol (Washington), le 20 janvier 2017. | J. SCOTT APPLEWHITE / AFP

Quelques heures après la prestation de serment du 45e président des Etats-Unis, Donald Trump, la Maison Blanche a annoncé vendredi 20 janvier l’abandon de sa politique de réduction des énergies polluantes et la reprise du forage du pétrole et du gaz de schiste. Sur le plan du libre-échange, Washington a annoncé qu’il quittera l’Aléna s’il n’est pas renégocié, ainsi que son retrait du Traité de libre-échange transpacifique (TPP).

  • Reprise des forages des hydrocarbures de schiste

Sur le climat, le président Trump « s’engage à éliminer les politiques non nécessaires et nuisibles tel le plan d’action pour le climat et les eaux », mis en place par Barack Obama, le prédécesseur de Donald Trump, indique un texte posté sur le site de la Maison Blanche sitôt le nouveau président républicain investi.

Censé mettre les Etats-Unis sur la voie de la transition énergétique, ce plan encourageait également les efforts en matière d’énergies renouvelables. Baptisé « Climate Action Plan », il avait été adopté lors du second mandat de Barack Obama.

« Lever toutes ces restrictions va aider énormément les travailleurs américains, augmenter les salaires de plus de 30 milliards de dollars sur les sept prochaines années », argumente la Maison Blanche, qui ne dit en revanche rien sur l’Accord de Paris.

La Maison Blanche a également indiqué vendredi que le forage des gaz et pétrole de schiste allait reprendre aux Etats-Unis dont les réserves sont estimées à 50 000 milliards de dollars en valeur, selon la Maison Blanche. « L’administration Trump va embrasser la révolution des pétrole et gaz de schiste pour créer des emplois et apporter de la prospérité à des millions d’Américains », affirme le texte.

  • Washington quittera l’Aléna s’il n’est pas renégocié

Sur les accords commerciaux internationaux, le programme publié par la Maison Blanche vendredi affirme que « le président Trump veut renégocier l’Aléna. Si nos partenaires refusent une négociation qui apporte aux travailleurs américains un accord équitable, alors le président avertira que les Etats-Unis ont l’intention de quitter l’Aléna ».

L’Aléna, entré en vigueur en janvier 1994, associe les Etats-Unis, le Canada et le Mexique dans une vaste zone de libre-échange. Il fait partie des cibles privilégiées de Donald Trump qui l’accuse d’avoir encouragé l’exode d’emplois manufacturiers américains vers le Mexique.

Selon les statuts de l’accord, l’une des parties peut notifier aux autres son intention de le quitter, ouvrant alors une période de 180 jours pour entamer de nouvelles négociations. Si aucun nouvel accord n’est conclu, l’ancien est alors dissous.

La Maison Blanche a également fait part de l’intention des Etats-Unis de se retirer du Traité de libre-échange transpacifique (TPP), tout juste négocié entre l’administration du précédent président américain Barack Obama avec 11 pays de la région Asie-Pacifique (mais pas la Chine) et pas encore ratifié par le Congrès américain.

Quels sont les vrais pouvoirs de Donald Trump ?
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