Sadio Mané et son coéquipier Moussa Sow ont assuré le spectacle jeudi 19 janvier lors de leur victoire contre le Zimbabwe (2-0). | KHALED DESOUKI / AFP

  • C’est aujourd’hui

Assez inoffensifs contre le Togo lors du premier match (0-0), les « Eléphants » de Côte d’Ivoire rencontrent, vendredi à Oyem (17 heures), les « Léopards » de République démocratique du Congo (RDC). Vainqueurs du Maroc (1-0), les joueurs congolais ne manquent pas de confiance. « Pour l’instant on est leader. L’objectif est d’être dans les deux premiers. A l’issue des matchs de vendredi, ce qu’on veut, c’est rester premier », lance leur sélectionneur, Florent Ibenge.

Duel des outsiders de ce groupe C, la rencontre entre le Togo et le Maroc paraît assez indécise. Une chose est sûre, en cas de défaite, le Maroc sera d’ores et déjà éliminé. De quoi rendre moins attrayant le CV d’Hervé Renard, double vainqueur de la CAN avec la Zambie (2012) et la Côte d’Ivoire (2015). Côté togolais, Claude Le Roy, mentor de Renard, comptera sur son joueur vedette et charismatique, Emmanuel Adebayor.

  • C’était hier

L’Algérie est pratiquement éliminée. Huitième-de-finaliste du dernier Mondial, la sélection des « Fennecs » n’a rien pu faire face à son voisin tunisien (2-1). Deux erreurs individuelles ont plombé la performance des Algériens qui ne comptent qu’un point en deux matchs. Il faudra gagner face au Sénégal, déjà qualifié, et espérer une contre-performance de la Tunisie face au Zimbabwe.

Le défenseur Rami Bensebaini est dépité : l’Algérie a perdu 2 à 1 contre la Tunisie jeudi 19 janvier. | KHALED DESOUKI / AFP

Les Sénégalais ont assuré sans trembler leur place en quarts de finale. Après avoir battu la Tunisie (2-0), ils ont dominé sur le même score le Zimbabwe. Le petit milieu de terrain de Liverpool, Sadio Mané, a notamment marqué son deuxième but du tournoi. Il s’affirme pour le moment comme le meilleur joueur de la compétition.

  • C’est dit

Les « Lions de la Teranga » n’avaient plus franchi le premier tour de la CAN depuis 2006. Cette année-là, ils avaient terminé quatrièmes de la compétition. De quoi ravir le capitaine Cheikhou Kouyaté :

« Ça fait dix ans qu’on était en train de pleurer comme des enfants. Cette année, on avait décidé de venir ici et de montrer que le Sénégal a grandi, que cette génération a envie d’écrire l’histoire du football sénégalais. Le plus dur est à venir. Le début, c’était d’essayer de sortir des poules. On ne va pas en rester là. Et on va tout faire pour faire plaisir au peuple sénégalais. »

Les Algériens ont chuté face aux Tunisiens. Et les défenseurs ne se sont pas particulièrement illustrés, à l’image du capitaine, Aïssa Mandi :

« Sur le premier but, on a joué de malchance, le ballon a ricoché sur mon pied et est parti dans le but directement. Sur le deuxième but, on sait que Faouzi Ghoulam est un des meilleurs latéraux gauche en Europe, voire dans le monde. Il commet une erreur mais personne ne lui en tient rigueur, après tous les services qu’il a rendus à l’Algérie, c’est un très grand joueur et un très grand homme. »

Une équipe africaine championne du monde ? Le sélectionneur togolais, Claude Le Roy, en rêve :

« Bien évidemment, j’aurais rêvé que cela soit moi ! On a été tellement volé en 1998 [avec le Cameroun] contre le Chili. On saura un jour ce qu’il s’est passé dans ce match [deux buts avaient été refusés, score 1-1]. C’est toujours une immense frustration… Très sincèrement, je me fous de qui dirigera l’équipe d’Afrique championne du monde. Franchement, peu importe l’entraîneur. Cela serait probablement formidable que ce soit un entraîneur africain qui devienne le premier entraîneur champion du monde avec une équipe africaine. »
  • C’est vu

On a vu un superbe coup franc du Sénégalais Henri Saivet.

On a vu le défenseur du Burkina Faso, Patrick Malo, montrer toute son affection à un ballon.

GABRIEL BOUYS / AFP

On a vu le sélectionneur Hervé Renard donner « calmement » ses consignes tactiques au Monégasque Nabil Dirar.

On a vu les supporteurs algériens regretter « coach Vahid ».

On a vu (et entendu) que les Ivoiriens voulaient « pécho » la CAN.

On a vu Emmanuel Adebayor dans ses œuvres, « le plus Ivoirien des Togolais ».