A Paris, 7 000 personnes, selon la police, se sont rassemblées place du Trocadéro, samedi 21 janvier, pour dire leur rejet de Donald Trump et défendre les droits des femmes. La foule a répondu présent à l’appel à manifester, parti des Etats-Unis, et repris en France par une quarantaine d’associations féministes et des partis de gauche, comme le Parti communiste. Une majorité de femmes a fait le déplacement, mais beaucoup d’hommes les accompagnent. Ensemble, ils entonnent un « They go low, we go high », en français « soyons au-dessus d’eux », avant que le cortège ne s’élance vers l’Ecole militaire.

La plupart des slogans sont écrits en anglais. « Avec son discours misogyne, j’ai peur que Trump autorise implicitement les hommes à se comporter comme lui », explique Alexandra, une trentenaire, toute de rose vêtue. Même son lévrier a eu droit à une écharpe de la même couleur, devenue un symbole du militantisme anti-Trump.

Manifestation à Paris contre l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. | ERIC FEFERBERG / AFP

Le cortège s’étend jusqu’au pont de Iena, au pied de la tour Eiffel. Un groupe d’adolescentes chantent un air de Beyoncé, quelles considèrent comme « un symbole de femme libérée ». A côté d’elles, Amy, une Américaine qui vit à Paris, est venue avec son mari et ses deux enfants. « Trump va abolir l’Obamacare, ce qui veut dire que les contraceptifs ne seront plus remboursés. Et en même temps, les républicains ne veulent pas de l’avortement, c'est kafkaïen », explique-t-elle.

A 16 heures, les manifestants arrivent devant le mur de la Paix, leur destination. Les jeunes dansent devant le regard amusé des plus vieux. Certains ont manifesté contre le Vietnam ou pour les droits civiques, comme Velma, une élégante retraitée : « Je me suis battue pour les droits humains, que ce soient ceux des noirs ou des femmes. Ce n’est pas pour que Trump balaie tout d’un revers de la main. »