Le premier ministre Binali Yildirim (à gauche) a estimé que les attaques menées vendredi soir portaient la marque d’un « groupe terroriste de gauche ». | ADEM ALTAN / AFP

Trois attaques ont eu lieu vendredi 20 et samedi 21 janvier à Istanbul, en Turquie, ont rapporté des médias locaux. Un homme a ouvert le feu sur une voiture de la police samedi matin à Esenyurt, district de la rive européenne d’Istanbul, sans blesser les agents à l’intérieur. Il a fui en laissant derrière lui une sacoche et une grenade, selon l’agence de presse Dogan.

Vendredi soir, une roquette avait été tirée contre le siège de la police à Istanbul, atteignant le mur d’enceinte. C’est dans ce bâtiment qu’est placé en garde à vue l’auteur de la fusillade meurtrière dans un club privé la nuit du Nouvel An, action revendiquée par l’organisation Etat islamique. Un autre projectile a frappé peu après un local de l’AKP (Parti de la justice et du développement), au pouvoir, sans exploser.

Ces deux dernières attaques, qui n’ont pas fait de victime, se sont déroulées alors que le Parlement votait en seconde lecture, à Ankara, un projet de réforme controversé visant à renforcer les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan.

Un groupuscule de gauche soupçonné par le gouvernement

Elles s’inscrivent dans un climat sécuritaire dégradé et dans un contexte politique tendu en Turquie, pays secoué par une vague sans précédent d’attentats. Leurs auteurs n’étaient pas connus dans l’immédiat et il était impossible de savoir s’il s’agit d’actes coordonnés ou non.

Le premier ministre, Binali Yildirim, a estimé que les attaques de vendredi soir portaient la marque d’un « groupe terroriste de gauche », évoquant notamment le Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), groupuscule d’extrême gauche qui a déjà attaqué la police.

La Turquie a été ensanglantée depuis l’été 2015 par une série d’attentats liés aux djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ou à la rébellion kurde, qui ont fait des centaines de morts, notamment à Istanbul et à Ankara.