Dès son entrée à la Maison Blanche, le nouveau président des Etats-Unis Donald Trump a signé, vendredi 20 janvier, son premier décret. Comme il l’avait annoncé, il s’est d’emblée attaqué à la loi sur l’assurance-maladie « Obamacare », qu’il avait promis d’abroger durant sa campagne.

La loi ne peut pas être abolie d’un coup de plume : le Congrès, à majorité républicaine, devra voter, selon un calendrier qui n’a pas encore été annoncé.

En attendant, ce décret ordonne aux diverses agences fédérales de « soulager le poids » de cette loi, en attendant son abrogation et son remplacement, a expliqué Sean Spicer, porte-parole de l’exécutif.

Dans le détail, le président ordonne à son administration d’utiliser toutes les marges de manœuvres possibles pour ne pas appliquer la loi actuelle, via des dérogations, des exemptions et des reports. Des aménagements qui auront un coût pour les Etats ou les particuliers.

Une hausse du montant des primes d’assurance envisageable

Le décret demande aussi aux agences d’accorder plus de flexibilité aux Etats dans la mise en œuvre des programmes d’assurance santé en développant « un marché libre et ouvert dans le cadre d’un commerce inter-États pour offrir des services de santé et d’assurance santé ».

Les experts anticipent un assouplissement de l’obligation individuelle d’être assuré mise en œuvre par Barack Obama, ou de l’obligation de fournir une assurance-santé pour les entreprises de plus de 50 employés. Privées de certains clients en bonne santé, les compagnies d’assurance perdraient une partie de leurs revenus. Irrémédiablement, cela entraînerait une hausse du montant des primes d’assurance.

Une réduction de la couverture maladie en matière de maternité ou de maladies mentales est également attendue.

En novembre, Donald Trump avait évoqué la possibilité de conserver deux dispositions de l’« Affordable Care Act », qui a fourni une couverture santé à 20 millions de personnes : l’opportunité pour les enfants de rester sur l’assurance de leurs parents jusqu’à 26 ans, et l’interdiction faite aux assureurs de refuser un patient en raison de son état de santé.