Plusieurs régions, notamment autour de Paris et Lyon, connaissent un épisode de pollution aux particules fines particulièrement important ce week-end. Plusieurs mesures ont été mises en place, dont la circulation différenciée, une première. Le point sur la situation en ce dimanche 22 janvier et ce à quoi s’attendre le 23 janvier.

Les zones touchées par la pollution ce dimanche

A Lyon, le 22 janvier. | PHILIPPE DESMAZES / AFP

En Ile-de-France, le seuil d’alerte aux particules fines – une concentration de 80 µg/m– a été dépassé dès samedi soir. Airparif, l’organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air, a recensé une concentration de 90 µg/m3, qui pourrait même atteindre 110 µg/m3 dans la journée de dimanche. « Pour demain, on prévoit une fourchette un peu plus basse comprise, entre 70 et 90 µg/m3 » à Paris, ajoute Airparif.

Le seuil d’alerte a également été dépassé dans la région de Lyon, celle de Grenoble, dans la vallée de l’Arve, en Ille-et-Vilaine, dans l’Yonne, dans la Nièvre et en Saône-et-Loire.

Charles Kimmerlin, prévisionniste chez Airparif, explique à l’AFP cette pollution par des raisons climatiques et d’autres liées aux activités humaines :

« A une situation anticyclonique et un temps froid et sec, associé à peu de vent et à une inversion de températures qui va créer une cloche au-dessus de l’Ile-de-France et plaquer les polluants au sol. Ce sont ces paramètres qui vont faire que toutes les émissions de polluants générées par les activités humaines, notamment le trafic routier et le chauffage résidentiel, vont rester se concentrer au-dessus de l’Ile-de-France. »

Qui pourra circuler en voiture, ce lundi, en Ile-de-France ?

Paris vu de Saint-Germain-en-Laye, le 5 décembre. | FRANCK FIFE / AFP

Pour la première fois, la circulation différenciée sera mise en place à Paris et à Lyon. Autour de la capitale et dans la petite couronne – 69 communes situées à l’intérieur de l’A86 – seront interdits de circulation selon la classification des vignettes Crit’Air, sous peine d’une amende de 22 euros :

  • Les véhicules non classés, pour la plupart dont l’immatriculation est antérieure à 1997.
  • Les véhicules de classe 5, avec une immatriculation entre 1997 et 2001.
  • Tous les véhicules disposant des vignettes de classe 1 à 4 pourront circuler.

Contrairement à ce qui s’est fait lors des derniers pics de pollution, les transports en public ne seront pas gratuits. La présidente de la région, Valérie Pécresse, a proposé, en accord avec le Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF), un forfait journalier à 3,80 euros.

Qui pourra circuler en voiture, ce lundi, en Rhône-Alpes ?

A Lyon, le 9 décembre. | PHILIPPE DESMAZES / AFP

Le seuil d’alerte touchait, dimanche, tous les départements – l’Ain, la Drôme, l’Ardèche, la Loire, la Savoie, le Rhône, l’Isère, la Haute-Savoie – avec de fortes concentrations dans la vallée de l’Arve, dans le bassin lyonnais (Nord-Isère) et dans le bassin grenoblois.

A Lyon et à Villeurbanne, où les vignettes ne sont pas encore obligatoires, la préfecture met en place un double système de circulation alternée et différenciée :

  • Les véhicules avec une plaque paire ne pourront pas circuler, sauf ceux dotés de vignette verte (zéro émission), violette (1), jaune (2) et orange (3).

La préfecture recommande l’arrêt des feux de cheminée d’agrément et d’appoint et d’abaisser sa vitesse de 20 km/h sur les principaux axes.