Donald Trump lors de son discours d’investiture à Washington, le 20 janvier. | DARCY PADILLA / AGENCE VU POUR LE MONDE

Donald Trump a commencé sa première semaine à la Maison Blanche en marquant une volonté de détricoter les mesures prises sous l’ère Obama. Le président américain a signé lundi 23 janvier, dans le bureau Ovale, un document mettant fin à la participation des Etats-Unis au traité de libre-échange transpacifique (TPP), âprement négocié pendant des années par l’administration Obama.

Ce traité, vu comme un contrepoids à l’influence grandissante de la Chine, a été signé en 2015 par douze pays d’Asie-Pacifique représentant 40 % de l’économie mondiale, mais n’est pas encore entré en vigueur. Durant sa campagne, Donald Trump avait dénoncé un accord « terrible », contraire selon lui aux intérêts des travailleurs américains.

Un traité qui met la Chine sur la touche

Parmi les sujets négociés : le relèvement des normes en matière de droit du travail – une question très sensible pour un pays comme le Vietnam –, mais aussi la reconnaissance d’un Internet ouvert ou encore l’engagement à ne pas subventionner les entreprises publiques dans les secteurs ouverts à la concurrence.

Selon la Commission américaine du commerce international (USITC), le TPP aurait permis d’accroître le produit intérieur brut américain de 0,15 % d’ici à 2032 et ses exportations de 1 %. Mais le véritable enjeu d’un traité qui, dès le départ, a laissé Pékin sur la touche, est diplomatique. Le Partenariat transpacifique était au cœur de la stratégie du « pivot » vers l’Asie défendue par M. Obama. Avec l’ambition assumée de contrebalancer l’influence grandissante de la Chine.

D’autres signatures à venir

Donald Trump a promis que sa première semaine serait consacrée à prendre des mesures pour baisser massivement les impôts et réduire drastiquement la réglementation aux Etats-Unis.

« Nous allons signer sans relâche, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, et même chose la semaine suivante », avait-il averti à New York il y a dix jours, évoquant ses promesses de campagne, de l’immigration à l’énergie en passant par le commerce international.

Après un premier week-end chaotique au cours duquel ses opposants ont fait une démonstration de force dans la rue et son porte-parole a été accusé de mensonge, le président républicain veut agir vite.

Recevant douze dirigeants d’entreprise à la Maison Blanche lundi matin, il leur a promis des baisses « massives » d’impôts et a affiché sa volonté de réduire la réglementation « de 75 %, peut-être plus », sans donner la moindre précision sur la nature exacte des réformes envisagées.

« Le problème de la réglementation que nous avons aujourd’hui est que vous ne pouvez rien faire (…). J’ai reçu beaucoup de récompenses pour l’environnement mais certains de ces trucs rendent impossible de construire quoi que ce soit », a-t-il encore dit en présence en particulier de Mark Fields (PDG de Ford), Marillyn Hewson (Lockheed Martin) ou encore Alex Gorsky (Johnson & Johnson).

Investiture de Donald Trump : une foule pas si ridicule
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