Mike Pompeo prête serment à Washington, le 23 janvier. | ALEX WONG / AFP

Le Sénat américain a confirmé lundi 23 janvier Mike Pompeo au poste de directeur de la CIA, auquel l’avait nommé Donald Trump. Le nouveau chef du service d’espionnage, âgé de 53 ans, a été approuvé au Sénat par un vote à 66 voix pour et 32 contre, s’appuyant notamment sur un fort soutien des adversaires démocrates.

« Il sera un excellent directeur de la CIA », a affirmé Paul Ryan, l’homme fort du Congrès américain, qui a félicité son collègue de la chambre des représentants sur Twitter.

Une large portion de l’opposition démocrate lui concède sa connaissance des questions de renseignement, notamment dans la cybersécurité. Il « s’est engagé à respecter la loi au regard de la torture [et] a promis de fournir une analyse objective du respect par l’Iran de l’accord sur le nucléaire », a rapporté la sénatrice démocrate Dianne Feinstein, vice-présidente de la commission du renseignement.

Mike Pompeo est connu pour ses critiques virulentes de l’administration Obama. Membre de la commission parlementaire consacrée à l’assaut meurtrier contre la représentation diplomatique américaine à Benghazi, en Libye, en septembre 2012, il avait estimé que ses conclusions n’avaient pas été assez sévères envers Hillary Clinton, qui était alors secrétaire d’Etat. Il avait publié un addenda, auquel le président républicain de la commission, Trey Gowdy, ne s’était pas associé.

Trois membres de l’administration Trump confirmés

Le représentant républicain du Kansas a apporté son soutien aux programmes de surveillance de la National Security Agency (NSA – « Agence nationale de sécurité ») et a soutenu que le lanceur d’alerte Edward Snowden, ancien analyste de l’agence qui avait dévoilé ces programmes et qui est réfugié en Russie, méritait la peine de mort pour trahison. Il a également milité contre l’accord conclu avec l’Iran en juillet 2015 pour mettre fin à un programme nucléaire controversé.

Mike Pompeo remplacera John Brennan, qui a passé l’essentiel de sa carrière à la CIA. C’est seulement le troisième membre de l’administration de Donald Trump a être confirmé à son poste, après les anciens généraux James Mattis à la défense (98 contre 1) et John Kelly à la sécurité intérieure (88 contre 11), vendredi.

En parallèle, la commission des affaires étrangères du Sénat a approuvé lundi la nomination par Donald Trump de Rex Tillerson, ancien président-directeur général d’ExxonMobil, à la tête du département d’Etat – ministère des affaires étrangères –, malgré l’opposition démocrate. Les sénateurs de la commission ont voté par 11 voix contre 10 en sa faveur, tous les républicains votant oui et tous les démocrates non. C’est désormais à l’ensemble des sénateurs de voter pour finaliser cette nomination, à une date qui n’a pas encore été programmée.