Les autorités françaises ont ordonné le blocage ou le déréférencement de plus de 2 700 sites Web en 2016. C’est ce qu’a annoncé, mardi 24 janvier, le ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux, à l’occasion du Forum international de la cybersécurité, qui se tient jusqu’à mercredi à Lille. Elles ont précisément réclamé le blocage de 834 sites et le déréférencement par les moteurs de recherche de 1 929 autres, afin de lutter contre « la pornographie infantile et le contenu terroriste ».

Ces chiffres ont plus que doublé par rapport aux précédents. Selon ceux dévoilés par la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) en avril dernier, 1 167 sites avaient été concernés entre mars 2015 et février 2016. 312 étaient visés par une demande de blocage et 855 de déréférencement.

Depuis le décret d’application du 5 février 2015, l’autorité administrative peut ordonner le blocage, sans passer par un juge, des sites Internet « provoquant à des actes de terrorisme ou en faisant l’apologie ».