Le Maroc est qualifié pour les quarts. Parce qu’Hervé Renard le vaut bien. | ISSOUF SANOGO / AFP

  • C’est aujourd’hui

L’horizon se dégage pour le Ghana. Quadruple vainqueur de la CAN, les Black Stars n’ont plus remporté le trophée depuis 1982. Après les éliminations de la Côte d’Ivoire, de l’Algérie et du pays organisateur, le Gabon, les Ghanéens ont toutes les raisons de croire en leur bonne étoile. Finalistes en 2010 et en 2015, demi-finalistes en 2008, 2012 et 2013, les coéquipiers d’André Ayew comptent déjà six points en deux rencontres. Face à l’Egypte mercredi à 20 heures à Port-Gentil, le Ghana jouera la première place du groupe D. Le premier affrontera le Maroc en quarts de finale, tandis que le deuxième sera opposé à la République démocratique du Congo (RDC).

Dans l’autre rencontre, le Mali aura encore une chance d’accrocher son billet pour la suite du tournoi, à Oyem. Les Maliens d’Alain Giresse doivent battre l’Ouganda et compter sur une défaite des Pharaons égyptiens. Les deux équipes auraient alors le même nombre de points et la qualification pourrait se jouer au tirage au sort en cas d’égalité parfaite.

A Rabat, on est fiers de ses « Lions de l’Atlas ». | FADEL SENNA / AFP

  • C’était hier

Au moins quart-de-finaliste lors des six dernières CAN, la Côte d’Ivoire a échoué mardi à poursuivre cette série. Les tenants du titre, sacrés il y a deux ans en Guinée équatoriale, ont perdu 1-0 (but de Rachid Alioui) face au Maroc de leur ancien sélectionneur, le Français à la crinière blonde et à la chemise blanche, Hervé Renard. Les titres de la presse nationale ne faisaient pas dans la demi-mesure : « Le match de la honte » pour Le Patriote, « Un échec lamentable » pour La Gazette.

Après les retraites internationales de Didier Drogba en 2014 et de Yaya Touré en 2016, un autre joueur majeur a tiré sa révérence hier à la suite de cette désillusion. L’ancien attaquant de Chelsea et de Lille, Salomon Kalou, petit frère de Bonaventure, a disputé la dernière de ses 89 sélections.

Emmanuel Adebayor est en forme mais il ne disputera pas les quarts de finale avec le Togo. | JUSTIN TALLIS / AFP

Très séduisants depuis le début de la compétition, les Congolais ont conservé la première place du groupe C. Ils ont battu le Togo 3-1 et terminent invaincus. Le Maroc et la RDC connaîtront leurs adversaires ce soir à l’issue des derniers matchs du groupe D.

  • C’est dit

Le sélectionneur du Maroc, double vainqueur de la CAN avec la Zambie en 2012 et… la Côte d’Ivoire en 2015, s’est lancé dans une tirade remarquée contre la presse ivoirienne hier en conférence de presse. Hervé Renard a volé au secours de son homologue et compatriote Michel Dussuyer.

« Si vous me le permettez, je crois être très bien placé pour parler, quand on vient dans une salle comme ça, ce n’est pas un tribunal. Vous avez un entraîneur, Michel Dussuyer, que je connais depuis très longtemps, qui est un homme remarquable. Il m’est arrivé exactement la même chose avec la Zambie en 2013, après le titre de 2012. On a fait trois matchs nuls et on s’est retrouvé dehors. Alors, certes l’objectif pour la Côte d’Ivoire ne peut pas être une élimination au premier tour. Seul le résultat vous fait dire des choses qui dépassent parfois vos pensées. Alors, s’il vous plaît, un peu de décence par rapport aux entraîneurs. Il y a des gens qui m’ont dit que j’étais un entraîneur indigne d’entraîner la Côte d’Ivoire. Le problème, c’est que trois semaines après, les mêmes gens dansaient sur les tables. Il faut arrêter de retourner votre veste à chaque fois. »

Avant d’affronter les Congolais, le sélectionneur togolais, Claude Le Roy, s’est montré élogieux. Espérons pour les Léopards qu’il soit prophétique.

« Comme le Nigeria, un jour la RDC [République démocratique du Congo] sera championne du monde. Cela arrivera. Vous savez ce que je pense de ce pays. Ils ont un tel potentiel. C’est un grand pays de football. »
  • C’est vu

On a vu les Marocains plutôt satisfaits de leur performance.

On a vu que les joueurs congolais étaient les plus stylés de la CAN.

On a vu que Younès Belhanda avait l’air en forme.

On a vu que le président gabonais, Ali Bongo, continuait d’être moqué.