Michel Yahiel, à Paris, en avril 2014. | JACQUES DEMARTHON / AFP

Encore un départ à l’Elysée. Cette fois, c’est au tour du conseiller social de François Hollande, Michel Yahiel, de quitter le palais. Cet ancien pilier de la mairie de Paris est l’un des très rares membres du cabinet présidentiel à être resté en poste depuis mai 2012. M. Yahiel rejoint France stratégie, l’ancien commissariat général au Plan, dont il devient commissaire général. Sa nomination doit être entérinée mercredi 25 janvier en conseil des ministres. L’économiste Jean Pisani-Ferry vient de quitter ce poste, pour rejoindre l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron.

Agé de 59 ans, cet énarque (promotion d’Aguesseau, 1982) a travaillé dans l’ombre de François Hollande sur tous les dossiers délicats du quinquennat, de la loi El Khomri en passant pas la réforme des retraites ou encore l’épineux dossier Florange. M. Yahiel qualifie ces cinq ans à l’Elysée de « traversée haletante, sans aucune pause », souvent – si ce n’est toujours – par grands vents. Sous pression, ce haut fonctionnaire qui a été le principal interlocuteur des partenaires sociaux pendant le quinquennat n’a jamais perdu son flegme, ni son humour pince-sans-rire, y compris dans les périodes les plus noires pour la présidence.

Ces dernières semaines, les départs de conseillers – souvent recasés à des postes prestigieux ou confortables dans l’administration – se sont multipliés à l’Elysée. Le conseiller politique Vincent Feltesse a rejoint la Cour des comptes. Déjà partis ou sur le départ : Alice Rufo (Asie et Amériques), Rodolphe Gintz (budget) ou encore Pierre-Louis Basse (Grands événements). Quant au secrétaire général adjoint, Boris Vallaud, il a renoncé à son titre, au profit de l’ex-directeur de cabinet de Christophe Sirugue à Bercy, Thomas Cazenave. M. Vallaud, qui prépare sa campagne des législatives dans les Landes, a gardé « quelques dossiers industriels » mais quittera l’Elysée en février.