Dans les rues d’Angoulême pendant le festival. | GEORGES GOBET / AFP

Le marché de la bande dessinée, célébrée avec l’ouverture jeudi 26 janvier du 44e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, se porte relativement bien.

Selon le dernier rapport de l’Association des critiques de bande dessinée (ACBD) publié fin décembre, le secteur affichait une légère croissance en 2016, avec 5 305 albums (dont 3 988 strictes nouveautés) publiés en 2016 dans l’espace francophone européen, soit une hausse de 0,9 % par rapport à l’année précédente.

Selon des données provisoires de Livres Hebdo/Electre, la production de BD représenterait 6,9 % de la production éditoriale globale sur le marché français. Les neuf premiers mois de l’année 2016, les ventes de BD ont progressé d’environ 0,5 % en euros courants alors que le marché du livre dans son ensemble se tassait de 0,6 %.

Les dernières données disponibles sur le chiffre d’affaires du secteur, portant sur 2015, l’évaluent à plus de 458,5 millions d’euros pour la France seule.

Précarité

Bien que 384 éditeurs soient recensés, seuls trois puissants groupes (Média-Participations avec notamment les marques Dargaud, Dupuis et Le Lombard, Delcourt et Glénat) dominent l’offre éditoriale. Ces trois groupes totalisent à eux seuls 34,2 % de la production et 54 % des ventes.

Le manga demeure le genre dominant du secteur avec 1 575 titres publiés en 2016 contre 1 558 albums « franco-belges » (BD traditionnelle), 494 comics (opus mettant principalement en scène des super-héros américains) et 361 « romans graphiques ».

Le rapport de l’ACBD a comptabilisé 1 597 dessinateurs ou scénaristes qui ont publié au moins un album en 2016 (contre 1 602 en 2015). Mais seulement 1 419 auteurs européens de BD francophones vivent de leur art et, dans leur grande majorité, ces auteurs ont toujours beaucoup de mal à vivre décemment de leur métier.