Les boissons qui contiennent des sucres ajoutés ou des édulcorants de synthèse ne pourront plus être distribuées à volonté, gratuitement ou non.

La décision date d’il y a près de deux ans, lorsqu’en avril 2015, l’Assemblée nationale a interdit les fontaines à sodas en libre-service (« free refill ») dans les lieux de restauration publique et dans les établissements scolaires. Elle entrera en vigueur vendredi, selon un arrêté publié jeudi 26 janvier au Journal officiel (JO).

Cet arrêté, signé conjointement par les ministres de la santé, de l’agriculture et de la consommation, fixe la liste des catégories de boissons touchées par cette interdiction. Elle comprend :

« Les boissons gazeuses et non gazeuses aromatisées, des concentrés comme les sirops de fruits, les boissons à base d’eau, de lait, de céréales, de légumes ou de fruits y compris les boissons pour sportifs ou les boissons énergisantes, les nectars de fruits, les nectars de légumes et produits similaires, dès lors que ces boissons contiennent des sucres ajoutés ou des édulcorants de synthèse ».

Il sera donc interdit, à partir de vendredi, de mettre à disposition ces boissons « en accès libre, sous forme d’offre à volonté gratuite ou pour un prix forfaitaire », et ce, « dans tous les lieux de restauration ouverts au public, les établissements scolaires et les établissements destinés à l’accueil, à la formation et l’hébergement des mineurs ».

Lutter contre l’obésité chez les jeunes

Le but de cet arrêté pris en accord avec la loi santé de janvier 2016 est de limiter les risques d’obésité, de surpoids et de diabète, notamment chez les jeunes, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Non seulement les boissons sucrées contribuent au développement de l’obésité, mais les boissons contenant des édulcorants sucrés « contribuent au développement et au maintien d’une appétence pour la saveur sucrée », argumentent notamment les signataires de l’amendement adopté en avril 2015.

« C’est le rôle de la loi de fixer un cadre pour protéger la population contre (…) certaines consommations excessives et néfastes pour la santé », plaidait le texte. Par ailleurs, depuis 2012, la France applique une taxe sur les sodas qui concerne également les boissons avec édulcorants.