Débat TV pour la primaire de la gauche entre Benoît Hamon et Manuel Valls organisé par TF1, France 2 et France Inter et présenté par Alexandra Bensaïd, David Pujadas et Gilles Bouleau. Captation TV à Paris, jeudi 25 janvier 2017 - 2017©Jean-Claude Coutausse / french-politics pour Le Monde | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

Au lendemain du débat qui les a opposés, Manuel Valls et Benoît Hamon continuent de faire campagne, jeudi 26 janvier, sur les thèmes qui les différencient, au premier rang desquels la laïcité.

Interrogé sur France 2, l’ancien premier ministre a estimé que son concurrent n’avait pas levé « toutes les ambiguïtés » sur la laïcité, le communautarisme et la place des femmes. Or « iI faut être sans ambiguïté », a insisté M. Valls pour qui M. Hamon « n’a pas été clair sur tous les sujets, sur la loi de 2010 sur le voile intégral, sur l’attitude de ce proche, qui est son porte-parole ».

L’ex-chef du gouvernement fait référence au député PS Alexis Bachelay, un des porte-parole de Benoît Hamon, qu’il accuse d’avoir des positions proches de celle du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Mercredi, M. Valls a déclaré que M. Bachelay avait « organisé une réunion avec le CCIF contre l’idée même de la prolongation de l’état d’urgence, contre l’idée même de l’état d’urgence ». Le député a rejeté d’emblée les accusations : « Manuel Valls a menti, a déclaré M. Bachelay sur LCI, il a repris un article de Caroline Fourest qui elle-même a menti. Manuel Valls reprend des arguments qui viennent de l’extrême droite et de certains qui essaient de salir la campagne de Benoît Hamon. (...) Demain, je lui demanderai des excuses ».

Hamon contre ceux qui « dévoient » la loi de 1905

Mercredi, Manuel Valls avait lui-même critiqué le CCIF qui selon lui « explique que dans notre pays, les musulmans sont pourchassés, qu’il y a une religion d’Etat qui voudrait s’en prendre aux musulmans ».

Les musulmans sont bien « stigmatisés », a lui estimé jeudi Benoît Hamon, interrogé sur BFMTV. Celui qui est arrivé en tête du premier tour de la primaire a critiqué ceux qui « dévoient la loi de 1905 [sur la séparation des Eglises et de l’Etat] pour en faire un glaive contre une religion, l’islam ».

Il a par ailleurs réagi aux attaques venant de certains membres du camp Valls sur le sujet. Le candidat a ainsi qualifié d’ « injure » le terme de « candidat des Frères musulmans » qu’un ministre a employé à son égard, de façon anonyme, dans Libération. De même, les propos de Malek Boutih – pour qui M. Hamon est « en résonance avec une frange islamo-gauchiste » – constituent pour lui une « attaque blessante et injustifiée ».

Primaire à gauche : le débat Valls-Hamon résumé en 3 minutes
Durée : 03:16