La première ministre britannique, Theresa May, lors d’un discours devant les républicains américains, le 26 janvier, à Philadelphie en Pennsylvanie. | DOMINICK REUTER / AFP

Elle reconnaît la nécessité de coopérer avec Moscou mais appelle l’Amérique à la vigilance face à Vladimir Poutine. La première ministre britannique Theresa May a mis en garde jeudi 26 janvier les Etats-unis contre le dirigeant russe, duquel le président américain Donald Trump a souhaité se rapprocher.

« Quand on parle de la Russie, il est sage comme souvent de prendre exemple sur le président [Ronald] Reagan qui, dans ses négociations avec son homologue russe d’alors Mikhaïl Gorbatchev, avait l’habitude de suivre cet adage faites confiance, mais vérifiez”. Avec le président Poutine, mon conseil c’est coopérez, mais prenez garde », a déclaré Mme May, lors d’un discours d’un peu plus d’une demi-heure à Philadelphie, en Pennsylvanie.

La chef du gouvernement britannique s’exprimait devant des républicains américains, à la veille de sa rencontre avec Donald Trump à la Maison Blanche. Mme May, arrivée au pouvoir après le vote des Britanniques en faveur d’une sortie de leur pays de l’Union européenne (Brexit), sera ainsi le premier dirigeant étranger à rencontrer le président depuis son inauguration.

« Relation spéciale »

Theresa May a également souligné l’importance des institutions internationales, dont les Nations unies et l’OTAN, éreintées à maintes reprises par Donald Trump.

« Les Nations unies ont besoin d’être réformées mais restent vitales », a-t-elle affirmé, défendant également le rôle de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et l’importance cruciale de l’OTAN, « pierre angulaire de la défense de l’Occident ».

La dirigeante conservatrice a toutefois appelé les alliés des Etats-Unis à « jouer leur rôle », dans un écho aux critiques de Donald Trump qui estime que les Etats-Unis contribuent de façon disproportionnée aux organismes internationaux.

Mme May a par ailleurs été ovationnée quand elle a promis de maintenir son pays et les Etats-Unis dans une « relation spéciale ». Elle s’est aussi montrée désireuse d’entamer des négociations sur un éventuel accord commercial, appelé de ses vœux par Donald Trump, entre les deux pays après le départ du Royaume-Uni de l’UE.