L’Argentin Carlos Tévez a signé au Shangai Shenhua pour 38 millions d’euros par an. | STR / AFP

Le football professionnel ne connaît pas la crise. Selon un rapport de la Fédération internationale de football association (FIFA), plus de 14 000 transferts internationaux ont eu lieu en 2016 pour des indemnités globales de 4,79 milliards de dollars (environ 4,5 milliards d’euros), soit une augmentation de 14,3 %. Il s’agit de la plus forte hausse depuis 2013.

Le rapport montre également que « le nombre total de transferts internationaux a atteint en 2016 de nouveaux sommets, la barre des 14 000 ayant été franchie pour la toute première fois, avec très exactement 14 591 opérations effectuées. Ce sont presque mille de plus que l’année précédente, où 13 601 transferts avaient été enregistrés ».

Ce sont les clubs chinois qui ont le plus dépensé, plus de 450 millions de dollars, pour attirer des joueurs depuis l’étranger en 2016. La Chine figure désormais dans le top 5 des pays acheteurs dans le marché des transferts internationaux.

« Bulle spéculative »

C’est un bond impressionnant pour la Chine, qui n’était que 20e de ce classement en 2013. Le pays s’est illustré récemment avec de nouveaux transferts records, comme celui du milieu brésilien Oscar (Chelsea) qui a signé au Shanghai SIPG pour environ 60 millions d’euros ou de celui de l’Argentin Carlos Tévez au Shangai Shenhua pour 38 millions d’euros par an.

A la mi-décembre, Le Quotidien du peuple, la publication du Parti communiste chinois, avait appelé les clubs à maîtriser leurs dépenses pendant le mercato afin de préserver leur équilibre financier et éviter une « bulle spéculative », compte tenu de la faible croissance de la vente de tickets et de produits dérivés.

Un contenu de cette page n'est pas adapté au format mobile, vous pouvez le consulter sur le site web

En cinquième position, les clubs chinois talonnent désormais les grands championnats européens. Les plus dépensiers restent cependant les clubs anglais, largement en tête avec 1,37 milliard de dollars (+ 8,7 % sur un an). Suivent l’Allemagne (576,4 millions de dollars, + 55,9 %), l’Espagne (508,7 millions, – 15,6 %) et l’Italie (508,5 millions, – 5,5 %). Les clubs français sont sixièmes avec des dépenses en transferts internationaux évaluées à 207,7 millions de dollars (– 34,5 %) en 2016.

Le rapport de la FIFA révèle également une nette hausse des dépenses des clubs russes, de 383 % par rapport à 2015, pour un total de 114,1 millions de dollars en 2016.

Dans la colonne des recettes, les clubs qui obtiennent le plus de revenus en vendant leurs joueurs à l’étranger sont espagnols (554,5 millions de dollars, en hausse de 49,5 %), italiens (486,2 millions, + 44,6 %) et français (453,8 millions, – 0,3 %).

Ces chiffres sont basés sur les données de transactions individuelles fournies par les clubs de football dans le système de régulation des transferts (TMS) mis en place par la FIFA.