Les syndicats de dentistes ont refusé les propositions de l’Assurance-maladie sur la tarification de leurs soins. | LOIC VENANCE / AFP

A l’appel du premier syndicat de dentistes, la FSDL, et de l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD), plusieurs milliers de dentistes se sont rassemblés vendredi 27 janvier à Paris devant le siège de l’Assurance-maladie pour dénoncer l’échec des négociations concernant les tarifs pratiqués par la profession.

Au terme de quatre mois de discussions, les syndicats de dentistes ont refusé cette semaine les propositions de l’Assurance-maladie, qui devaient revaloriser un certain nombre d’actes de base (détartrage, caries), en contrepartie d’un plafonnement des actes liés aux prothèses (couronnes…), plus rémunérateurs pour les professionnels.

Ce projet de texte devait amender la convention qui régit les relations tarifaires des 37 000 chirurgiens libéraux avec la Sécurité sociale et les complémentaires santé. Faute d’accord, les acteurs doivent s’en remettre à un règlement arbitral qui s’annonce moins favorable pour la profession.

Grèves partielles ou arrêts de télétransmission

« Si l’arbitre nous propose les mêmes choses, nous continuerons de faire des actions dures », a affirmé Patrick Solera, président de la FSDL, évoquant des « arrêts de télétransmission » et des « grèves dans chaque région chaque semaine sur certains soins ».

Côté étudiants, le président de l’UNECD, Jérémy Glomet, dénonce la mise en place d’un règlement arbitral « éhonté, violant toutes les règles de la négociation ». Depuis le 13 janvier, les étudiants en chirurgie dentaire qui assurent une partie des soins dans les centres hospitaliers universitaires sont en grève reconductible pour ces motifs.

L’application d’un règlement arbitral en cas d’échec des négociations avait été introduite par Marisol Touraine dans le budget 2017 de la Sécurité sociale.