Les ouvriers travaillant à la rénovation de la station Châtelet de Paris lors de leur grève, le 25 janvier 2017. | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Après avoir obtenu des promesses de régularisation de leur employeur, les salariés qui travaillent sans salaire depuis plusieurs mois sur un chantier du métro parisien ont décidé vendredi 27 janvier de suspendre leur mouvement, a annoncé Christian Renard, de la CGT-construction.

En grève depuis lundi soir, ces 32 salariés, pour la plupart d’origine turque, réclamaient le paiement de deux à huit mois d’arriérés de salaire ainsi que leur embauche par Vinci.

Sogea TPI, une filière de Vinci, a procédé à un « paiement anticipé » à FH Service, actuel employeur de ces ouvriers, et « va faire pression » sur la société « pour qu’elle règle » leurs salaires pour la période qui court du 14 décembre à fin janvier, a expliqué M. Renard.

FH Service travaille pour Sogea TPI depuis le 14 décembre, à la suite de la défaillance d’une précédente société sous-traitante, FC 10, pour laquelle travaillaient déjà ces ouvriers sur le chantier de rénovation du métro parisien, à la station Châtelet-Les Halles.

Embauches et régularisation

Des embauches temporaires en intérim ou sous forme de contrat de chantier vont par ailleurs être proposées aux travailleurs, « jusqu’à la fin du chantier, à l’été 2017 », a-t-il ajouté. Vinci avait annoncé jeudi ces mesures dans un communiqué. Elles ont été présentées dans la soirée aux ouvriers réunis en assemblée générale.

Pour les « quelques salariés potentiellement en situation irrégulière », Sogea TPI va aussi « les accompagner dans leur demande de régularisation », a poursuivi le délégué CGT. « La grève, la mobilisation, a payé », s’est-il félicité, et c’est « suite à la médiatisation que Vinci a bougé ».

« C’est un premier pas, mais ce n’est pas terminé », a-t-il souligné. La CGT, qui a révélé l’affaire, reste « vigilante » pour que l’ensemble des arriérés de salaire soit versé. Une nouvelle réunion avec Vinci est d’ores et déjà prévue mardi.