Le président François Hollande rejoint ses homologues chefs d’Etat européens à Lisbonne, le 29 janvier. | FRANCISCO LEONG / AFP

« Lorsqu’il y a des déclarations qui viennent du président des Etats-Unis sur l’Europe et lorsqu’il parle du modèle du Brexit pour d’autres pays, je crois que nous devons lui répondre. » En marge du sommet des pays méditerranéens de l’Union européenne à Lisbonne, François Hollande a appelé samedi 29 janvier l’Europe à « répondre » avec « fermeté » au président américain Donald Trump.

Le président français, qui doit s’entretenir avec son homologue américain dans la journée au téléphone, a insisté pour que l’Europe engage le « dialogue avec fermeté ». Le président américain, qui ne cache pas sa vision négative de l’Union européenne, a rencontré vendredi la chef du gouvernement britannique, Theresa May, et, tout en faisant l’éloge de la « relation particulière » avec Londres, magnifié le Brexit face à l’UE, qualifiée de « consortium » bureaucratique.

Durcissement de la politique d’accueil des réfugiés

La déclaration de M. Hollande intervient au lendemain de la signature par M. Trump d’un décret interdisant temporairement l’arrivée de ressortissants de sept pays musulmans, une décision soulevant un tollé chez les démocrates et l’inquiétude dans le monde.

D’après le décret et ses annexes diffusés par la Maison Blanche, les autorités américaines vont interdire pendant trois mois l’arrivée de ressortissants de sept pays musulmans : Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen. A l’exception de leurs ressortissants détenteurs de visas diplomatiques et officiels et qui travaillent pour des institutions internationales.