En pleine affaire concernant des soupçons d’un emploi public fictif qui aurait bénéficié à sa femme, le candidat Les Républicains à l’élection présidentielle, François Fillon, va tenter dimanche 29 janvier de reprendre la main sur sa campagne. Il réunit ses partisans à Paris, pour un meeting qui débute à 15 heures porte de La Villette, dans le nord de la capitale.

Ce rendez-vous est à suivre en direct avec le compte Twitter de notre journaliste Matthieu Goar, présent sur place :

Plusieurs milliers de personnes sont attendues, au premier rang desquelles Penelope Fillon, son ex-rival Alain Juppé, qu’il a largement battu fin novembre au second tour de la primaire de la droite. Selon des journalistes présents, des participants tenaient des pancartes « Je suis Pénélope » (sic) lors de leur arrivée sur les lieux.

Une enquête préliminaire ouverte

Depuis mercredi, et les révélations du Canard enchaîné sur l’emploi de Penelope Fillon comme attachée parlementaire, le candidat de la droite et son épouse sont au cœur de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier des chefs de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits.

Penelope Fillon a été rémunérée de 1998 à 2002, lorsque son mari était député de la Sarthe, puis elle est devenue la collaboratrice du suppléant de celui-ci quand il est entré au gouvernement (2002-2007), et de nouveau en 2012.

Dans le cadre de cette enquête, une perquisition a été menée jeudi 26 janvier dans les locaux parisiens de La Revue des deux mondes, à laquelle Penelope Fillon a collaboré en 2012 et 2013, pour un salaire de 5 000 euros brut par mois. François Fillon assure que c’est son épouse qui « a souhaité arrêter » cette collaboration.

Ce scandale plombe la campagne de François Fillon, vainqueur éclatant de la primaire de novembre 2016 en devançant largement son principal opposant, Alain Juppé. Invité au journal de 20 heures de TF1 jeudi, le candidat a assuré qu’il renoncerait à la présidentielle s’il était mis en examen dans cette affaire.

Il s’est à nouveau défendu dans le Journal du dimanche, assurant qu’il ne se « laissera[it] pas abattre » par les accusations d’emploi fictif, et qu’il se battrait « jusqu’au bout » face aux « forces » qui « sont à l’œuvre pour [le] faire taire ».

François Fillon défend son épouse et se dit « renforcé » pour l’Elysée
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