Les Etats-Unis, qui sont les seuls dans la région à disposer de drones pouvant atteindre des cibles au Yémen, considèrent AQPA, comme la plus dangereuse du réseau extrémiste. | © Josh Smith / Reuters / REUTERS

Trois chefs tribaux liés à Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA) ont été tués dimanche 29 janvier dans une attaque américaine dans le centre du Yémen. Le raid a visé les maisons de trois chefs tribaux à Yakla, une localité de la province centrale d’Al-Baïda. Selon un premier bilan établi par des responsables locaux, ce raid aurait fait une quarantaine de morts, dont une dizaine de civils.

Selon ces sources, les trois frères connus pour leurs lien avec le réseau djihadiste, qui étaient visés par ce raid ont été tués dans l’opération qui était appuyée par des hélicoptères de combat et des forces spéciales. Si elle est confirmée, il s’agit d’une opération sans précédent de la part de l’armée américaine depuis le début de la guerre civile yéménite et de la première du genre depuis l’investiture de Donald Trump.

Les Etats-Unis, qui sont les seuls dans la région à disposer de drones pouvant atteindre des cibles au Yémen, considèrent AQPA, comme la plus dangereuse du réseau extrémiste.

Les forces gouvernementales yéménites, soutenues depuis mars 2015 par une coalition arabe sous commandement saoudien, affrontent à la fois des rebelles Houthis, qui contrôlent une partie du territoire dont la capitale Sanaa, et les groupes djihadistes bien implantés dans le sud et le sud-est du Yémen.

Depuis mars 2015, plus de 7 400 personnes ont été tuées au Yémen, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Un coordinateur humanitaire de l’ONU, Jamie McGoldrick, a donné un bilan beaucoup plus élevé en citant une estimation de 10.000 civils tués.