Frederic Hantz, le 21 décembre 2016. | JEAN-SÉBASTIEN EVRARD / AFP

Montpellier a évincé son entraîneur, Frédéric Hantz, frappé d’une « mise à pied conservatoire », a annoncé le club de Ligue 1, lundi 30 janvier dans un communiqué, après un conflit de plusieurs semaines entre le président Louis Nicollin et le coach.

Le Montpellier Hérault Sport Club (MHSC), classé 15e de L1 au bout de 22 journées, « a pris la mesure de la gravité de la situation du club sur le plan sportif et ses conséquences prévisibles. Cette gravité impose une réflexion d’urgence dans le souci de préserver les joueurs », fait-il savoir. Il a demandé à Jean-Louis Gasset et Ghislain Printant de « faire une sorte d’état des lieux de la situation sportive afin que, d’urgence, une solution puisse être déterminée ».

Gasset et Printant en pompiers

Gasset a longtemps été l’adjoint de Laurent Blanc à Bordeaux, en équipe de France et au Paris-Saint-Germain. Il avait auparavant fait sa carrière de joueur à Montpellier, avant d’y intégrer le staff technique. Printant a également fait sa carrière de joueur à la Paillade, un quartier de Montpellier, et a été entraîneur de Bastia de novembre 2014 à janvier 2016. Le club reste sur quatre matchs sans victoire en championnat, le dernier en date étant un lourd revers à Marseille (5-1), vendredi. Il s’était aussi fait sèchement éliminer de la Coupe de France au début de janvier, battu 5-0 à Lyon.

Depuis quelques semaines, le président, Louis Nicollin, n’avait cessé de critiquer publiquement Frédéric Hantz, en poste depuis janvier 2016 quand il avait lui-même succédé au démissionnaire Rolland Courbis et à un duo d’intérimaires. « Je me pose des questions sur le coaching », avait tonné le truculent président après la gifle lyonnaise.

« On n’a pas les moyens de le licencier »

« On n’a pas les moyens de le licencier [Hantz] mais c’est à lui de faire son boulot. » Il lui avait aussi reproché de « ne penser qu’à sa gueule » et de « manquer de respect ». « J’ai été touché, cela représente une rupture », avait répondu en écho Hantz, tout en jouant la carte de l’apaisement et de l’union sacrée.

L’apaisement se dessinait d’ailleurs avec les déclarations du président délégué Laurent Nicollin, fils du patron : « L’entraîneur est sous contrat (jusqu’en juin 2018). Je n’ai jamais dit que Frédéric Hantz ne serait plus l’entraîneur de Montpellier demain ou après-demain. Il est l’entraîneur pour encore un an et demi. » Il n’aura finalement tenu que quelques semaines.