Ce chiffre est nettement inférieur aux prévisions du gouvernement, qui tablait sur une progression de 1,4 % du PIB sur l’ensemble de l’année. En 2015, la croissance s’était établie à 1,2 %. | BERTRAND GUAY / AFP

La croissance du produit intérieur brut (PIB) a atteint 1,1 % en France en 2016, après avoir accéléré au quatrième trimestre où elle s’est établie à 0,4 %, a annoncé mardi 31 janvier l’Insee.

Ce chiffre est nettement inférieur aux prévisions du gouvernement, qui tablait sur une progression de 1,4 % du PIB sur l’ensemble de l’année. En 2015, la croissance s’était établie à 1,2 %.

Le ministre de l’économie et des finances, Michel Sapin, a pourtant estimé mardi que la croissance économique témoignait d’une activité « dynamique » et « aura permis de faire reculer le chômage, tout en réduisant le déficit public ». « C’est le signe d’une reprise qui s’installe durablement et, surtout, qui prend de l’ampleur », a ajouté M. Sapin, insistant sur les bons résultats du quatrième trimestre.

Sur les trois derniers mois de l’année, la croissance du PIB a en effet atteint 0,4 %, soit deux fois plus que le trimestre précédent, à la faveur d’une reprise de la consommation (+ 0,6 %) et de l’investissement des entreprises (+ 1,3 %). « La confiance des ménages comme des chefs d’entreprise se situe à des niveaux élevés et promet un début d’année 2017 très dynamique, tant en termes d’activité que de créations d’emploi », ajoute le ministre, dans une réaction transmise à l’AFP.

Dans le détail, les dépenses de consommation des ménages, qui contribuent traditionnellement à la solidité de l’activité, ont augmenté de 1,8 % l’an dernier, après 1,4 % en 2015. L’investissement des entreprises, autre moteur indispensable à une reprise durable de l’activité, a pour sa part progressé de 4,3 %, soit deux fois plus que l’année précédente (+ 2 %).

Selon l’Insee, cette dynamique devrait se poursuivre en 2017. L’organisme public prévoit ainsi une croissance de 0,3 %, puis 0,4 % aux premier et deuxième trimestre 2017, grâce notamment à la bonne tenue des exportations.

Le taux de chômage devrait pour sa part légèrement reculer, pour atteindre à la mi-2017 9,5 % de la population active en métropole et 9,8 % avec l’outre-mer, grâce à un nombre d’emplois créés suffisant pour absorber la hausse de la population active.