Publiée par l’armée iranienne en novembre 2010, cette photo illustre le lancement d’un missile à la périphérie de la ville de Semnan. | - / AFP

Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) se réunira en urgence mardi 31 janvier pour discuter d’un tir de missile de moyenne portée par l’Iran, selon des diplomates. Ce sont les Etats-Unis qui ont demandé ces consultations d’urgence après que l’ambassadeur d’Israël à l’ONU a appelé le Conseil de sécurité à agir.

« Nous sommes au courant du fait que l’Iran a tiré ce missile. Nous examinons la nature exacte [de ce tir] », a déclaré Sean Spicer, porte-parole de l’exécutif américain, interrogé sur des informations de Fox News.

Il s’agit du premier test de missile balistique iranien depuis que Donald Trump est devenu le 45e président des Etats-Unis, a précisé la chaîne d’informations prisée des conservateurs, citant des responsables américains anonymes.

Le tir du missile de moyenne portée, qui a parcouru près de 1 000 kilomètres avant d’exploser, a été effectué sur un site de Semnan, à quelque 225 km à l’est de Téhéran, toujours selon Fox, qui ne précise toutefois pas la date du tir.

« Une violation » de la résolution 2231 des Nations unies

« C’est une violation flagrante d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Lors de ma prochaine rencontre avec le président Trump à Washington, je vais évoquer le renouvellement des sanctions contre l’Iran », a de son côté dénoncé le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou sur son compte Facebook, avant que Washington n’évoque ce test.

Le premier ministre israélien fait référence à la résolution 2231 des Nations unies qui « appelle l’Iran à ne pas entreprendre d’activité liée aux missiles balistiques conçus pour être capables de lancer des armes nucléaires ». Celle-ci avait été adoptée dans la foulée de l’accord historique sur le nucléaire iranien conclu mi-juillet 2015 entre les grandes puissances occidentales et Téhéran.

L’Iran avait déjà effectué, en mars dernier, des tirs de missiles balistiques après la signature de l’accord et son entrée en vigueur en janvier 2016. Les essais, avait déploré en juillet 2016 le secrétaire général de l’ONU de l’époque, Ban Ki-moon, « ne correspondent pas à l’esprit constructif » de l’accord nucléaire.

Mais dans le rapport, l’ex-chef des Nations unies ne disait pas clairement si ces essais avaient violé ou non les dispositions de l’accord nucléaire, ni s’ils enfreignaient la résolution 2231. Cette dernière a entériné la levée de la plupart des sanctions internationales contre Téhéran, mais maintenu l’interdiction faite à l’Iran de tirer des missiles balistiques capables d’emporter des ogives nucléaires.