Condamné à trois mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d’intérêt général (TIG) pour avoir giflé Manuel Valls à Lamballe (Côtes-d’Armor), le garçon de 18 ans a fait appel de sa condamnation, a fait savoir son avocate, Me Marie-Françoise Blot.

L’affaire sera jugée devant la cour d’appel de Rennes. Mais au vu du programme d’audience chargé, elle ne devrait pas être examinée avant 18 mois, selon le parquet général.

Le 18 janvier, le jeune Breton avait été condamné à Saint-Brieuc pour « violences volontaires sans incapacité de travail avec préméditation » sur une personne dépositaire de l’autorité publique. S’il avait été jugé dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), il conteste aujourd’hui la qualification pénale retenue, explique Me Blot : « il n’y a pas eu préméditation », assène-t-elle.

« La détention ne se justifiait absolument pas »

Venu à vélo à Lamballe pour échanger avec Manuel Valls sur la loi travail et le 49-3, il n’est pas venu « avec l’idée » de gifler l’ex-premier ministre, affirme-t-elle, avant d’ajouter :

« On avait refusé la CRPC, dit l’avocate, mais on l’a acceptée, le couteau sous la gorge, sous la menace du parquet de solliciter la détention. »

Marqué par une nuit de garde à vue, le jeune homme n’avait « pas le courage » de repasser une nuit en prison avant sa comparution immédiate le lendemain, assure Me Blot.

Si l’avocate estime qu’au vu des faits, « la détention ne se justifiait absolument pas », le procureur de la République de Saint-Brieuc, Bertrand Leclerc, rétorque qu’il y a « toujours un risque » de fuite avant une comparution immédiate.

Le prévenu avait également été condamné à verser un euro de dommages et intérêts à Manuel Valls, partie civile dans cette affaire.

Manuel Valls réagit après avoir été giflé
Durée : 01:09