Un lycéen tué à coups de couteau devant son établissement parisien, une violente tentative d’intrusion dans un autre lycée de l’arrondissement… Les enquêteurs cherchent à déterminer ce qui a pu déclencher une flambée de violence dans deux lycées du 20e arrondissement de Paris, lundi 30 janvier. Et si ces deux événements sont liés ou non, la tentative d’intrusion pouvant être une réponse à l’altercation mortelle.

Vers 12 h 30, à quelques mètres du lycée professionnel Charles-de-Gaulle, rue Ligner, un lycéen de 17 ans a été poignardé mortellement lors d’une altercation avec un groupe de jeunes, dans des circonstances qui restent encore floues.

« Le ou les auteurs en fuite »

« Il y a eu une bagarre devant le lycée, un contre un, avec coups de casque, coups de poing et puis il y a eu un coup de couteau là », a expliqué à l’AFP un lycéen en désignant ses côtes. Les secours n’ont pas pu réanimer l’élève poignardé. « L’auteur ou les auteurs des coups de couteau est, ou sont en fuite, les circonstances sont encore à déterminer », rapporte une source policière. Un jeune homme de 17 ans « impliqué » dans l’agression était en garde à vue mardi matin. « On doit encore déterminer son degré d’implication », a précisé une source policière.

Quelques heures après l’altercation du lycée Charles-de-Gaulle, une vingtaine de jeunes ont tenté de pénétrer dans un autre établissement du 20e arrondissement, le lycée Ravel, avant d’en être repoussés par le personnel enseignant, notamment le proviseur et son adjoint. « Ils ont reçu des coups de pied et des coups de poing », selon le rectorat. Un jeune de 15 ans « impliqué » dans cet incident s’est présenté au commissariat du 17e arrondissement dans la soirée de lundi, selon une source policière.

Le dispositif de surveillance et de sécurité a été renforcé mardi aux abords des établissements des 20e et 12e arrondissements. Pour Philippe Tournier, secrétaire général du Syndicat des proviseurs (SNPDEN), « trois élèves tués depuis le début de l’année en France et une dizaine de personnels de direction agressés, ça commence à faire beaucoup ». Pour M. Tournier, « la violence aux abords des établissements, c’est une question que l’éducation nationale a tendance à mettre sous le tapis. Ce n’est l’affaire de personne ».