Une enfant lors de la manifesttaion du 29 janvier à l’aéroport international de San Francisco. | JOSH EDELSON / AFP

La ville de San Francisco a déposé une plainte mardi 31 janvier contre le président Donald Trump pour sa décision de supprimer des financements fédéraux aux villes dites « sanctuaires », qui veulent protéger leurs habitants sans papiers.

« Le décret du président n’est pas seulement anticonstitutionnel, il est anti-américain », a fait valoir le procureur de la ville Dennis Herrera en précisant que la plainte avait été déposée devant un tribunal fédéral. « C’est pourquoi nous devons nous lever et nous y opposer. »

« Nous sommes un pays d’immigrés et une terre de droit. Nous devons être les gardiens de notre démocratie comme nous l’a demandé le président [sortant] Obama dans son discours d’adieu ».

La plainte réclame une injonction à l’encontre du président et de son administration pour les empêcher de supprimer les financements fédéraux aux villes « sanctuaires ». Ces villes refusent de coopérer avec les autorités fédérales pour la mise en œuvre des lois sur l’immigration.

30 000 habitants sans papiers à San Francisco

Il existe quelque 300 villes sanctuaires aux Etats-Unis et beaucoup ont manifesté leur désaccord avec le récent décret de Donald Trump qui ferme temporairement les frontières aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane.

L’administration de M. Trump estime que ces villes abritent des criminels mais les représentants de ces municipalités affirment protéger les clandestins qui contribuent à leur communauté.

M. Herrera a expliqué que San Francisco, qui compte environ 30 000 habitants sans papiers, reçoit plus de 1,2 milliard de dollars de l’Etat fédéral, qui financent pour la plupart des programmes de santé et d’aide sociale.