Donald Trump le 1er février. | NICHOLAS KAMM / AFP

Le président des Etats-Unis Donald Trump a menacé lors d’un appel téléphonique son homologue mexicain de lui envoyer les troupes américaines pour arrêter les « bad hombres » (les mauvais hommes), à moins que les militaires mexicains ne fassent davantage pour les contrôler, selon une retranscription de la conversation obtenue mercredi 1er février par l’agence de presse Associated Press.

L’extrait ne détaille pas qui Donald Trump considère comme étant ces « bad hombres » ni quel était le contexte de cette remarque, lors de cet appel qui a eu lieu vendredi dernier. « Vous ne faites pas assez pour les arrêter », déclare le président des Etats-Unis. « Je pense que vos militaires ont peur. Les notres n’ont pas peur et je vais peut-être les envoyer chez vous pour qu’ils s’en occupent. »

Cet appel entre les deux chefs d’états avait pour but d’améliorer les relations entre le nouveau président et son voisin. La Maison Blanche n’a pas réagi et le gouvernement mexicain a dit que la retranscription n’était pas fidèle.

  • Yéménites

Un magistrat californien est à son tour entré dans la vague de décisions de justice défiant le décret migratoire de Donald Trump, en ordonnant qu’une trentaine de Yéménites munis de visas valides soit autorisée à entrer aux Etats-Unis.

Le juge fédéral Andre Birotte a dicté cette ordonnance mardi, après le dépôt d’un recours présenté le même jour par 28 plaignants, dont plusieurs Yéménites bloqués en transit à Djibouti, où ils faisaient escale en route pour Los Angeles. Ils ne peuvent pas rentrer dans leur pays ravagé par la guerre.

Des Américano-yéménites et des détenteurs du permis de résidence permanente aux Etats-Unis faisaient également partie des plaignants.

  • Nouveau secrétaire d’Etat

Rex Tillerson parle après avoir été nomné à la tête du département d’état. | NICHOLAS KAMM / AFP

Le Sénat a confirmé mercredi la nomination de Rex Tillerson à la tête du département d’Etat, où les dossiers chauds se sont accumulés ces derniers jours.

L’ex-patron d’Exxon Mobil, dont le choix a été approuvé par 56 voix contre 43 malgré les inquiétudes suscitées par ses liens avec la Russie, aura fort à faire pour désamorcer les crises provoquées par les décrets de Donald Trump jusqu’au sein de son administration.

  • Ministre contestée

Les choses sont mal engagées pour la candidate au poste de ministre de l’Education, Betsy DeVos : elle a été si peu convaincante lors de ses auditions que deux sénatrices républicaines ont annoncé qu’elles ne voteraient pas pour elle, ouvrant la voie à une éventuelle égalité à 50 voix favorables et 50 voix contre.

Le vice-président Mike Pence serait alors appelé à faire basculer le vote.

  • Iran mis en garde

L’administration du président américain Donald Trump a adressé une mise en garde à l’Iran dont elle a dénoncé « le comportement déstabilisateur » au Moyen-Orient, citant en particulier le récent tir de missile confirmé par Téhéran.

Critiquant l’attitude de l’ancien président démocrate Barack Obama vis-à-vis de la République islamique, la Maison Blanche a affiché sa volonté de faire preuve d’une plus grande fermeté tout en restant évasive sur la nature des éventuelles mesures à l’étude.

« A partir d’aujourd’hui, nous mettons officiellement l’Iran en garde », a déclaré Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump et ancien chef du renseignement militaire américain, sans autres précisions.

  • Lutte contre l’extremisme… islamique

L’administration Trump veut réorganiser et renommer un programme gouvernemental de lutte contre les idéologies violentes, de manière à le cibler exclusivement sur l’extrémisme islamiste, a-ton appris de cinq personnes proches du dossier.

Le programme fédéral de « lutte contre l’extrémisme violent » (CVE), pourrait devenir une initiative de « lutte contre l’extrémisme islamique » ou contre « l’extrémisme islamique radical », rapportent ces sources.

Outre ce changement de nom, l’initiative pourrait à l’avenir exclure d’autres groupes violents comme des militants suprémacistes blancs, responsables comme l’Etat islamique (EI) d’attentats sur le sol américain.

  • Premier corps de soldat mort au combat

Le président américain Donald Trump s’est rendu sur la base militaire de Dover, dans le Delaware, pour accueillir la dépouille du premier soldat américain tué sous sa présidence, lors d’une opération commando au Yémen. C’est sur cette base aérienne de la côte est qu’arrivent les corps des soldats américains tués en opération.

Donald Trump s’est rendu sur place en hélicoptère depuis la Maison Blanche, accompagné de sa fille Ivanka. La cérémonie sur la base aérienne a eu lieu dans l’intimité, à la demande de la famille.

  • Le tweet du jour

Donald Trump n’a tweeté qu’une seule fois mercredi matin, au sujet de son très controversé décret qui ferme temporairement les frontières des Etats-Unis aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane.

« Tout le monde discute pour savoir si c’est une INTERDICTION ou non (des musulmans aux Etats-Unis, NDLR). Appelez ça comme vous voulez, c’est fait pour laisser les gens méchants (et mal intentionnés) en dehors de notre pays ! », a-t-il écrit sur le réseau social qu’il utilise souvent à l’aube.

Ce décret n’est pas du tout du goût du patron de l’ONU, Antonio Guterres, qui a appelé à son retrait.