Plus de 1 750 migrants ont été secourus mercredi et jeudi au large de la Libye, ont annoncé les gardes-côtes italiens et des ONG, à la veille du sommet européen de Malte centré sur cette question, qui se tient vendredi 3 février à La Valette.

Les migrants secourus mercredi se trouvaient sur treize embarcations de fortune et étaient attendus jeudi dans les ports de Reggio de Calabre et de Trapani, en Sicile, a précisé un porte-parole des gardes-côtes italiens. Ce dernier n’a pas souhaité donner de détail sur les opérations de secours qui n’étaient pas terminées jeudi.

A l’aube, le navire Aquarius, affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, a secouru une centaine personnes, dont sept femmes et 41 mineurs non accompagnés, ont annoncé les deux ONG sur Twitter.

Récupérés à 22 milles nautiques au large de Sabratha, les migrants secourus, qui n’avaient qu’une vieille boussole et aucun gilet de sauvetage, ont raconté être partis vers 22 heures en compagnie d’autres personnes.

La Méditerranée centrale principale route vers l’Europe

Les 28 dirigeants européens se réunissent vendredi dans la capitale maltaise pour s’atteler au défi migratoire de la Méditerranée centrale en clarifiant la coopération qu’ils recherchent avec les pays d’Afrique, notamment avec une Libye en proie au chaos.

Les Européens ont érigé en priorité de couper cette « route », redevenue le principal itinéraire clandestin vers l’Union européenne. Quitte à envisager des projets polémiques, comme le renvoi à l’avenir vers des « lieux sûrs » en Afrique des migrants secourus en mer.

L’afflux, presque tari vers la Grèce depuis l’accord avec la Turquie, ne faiblit pas entre l’Afrique du Nord et l’Italie. Un nombre record a été enregistré en 2016, avec plus de 181 000 personnes qui ont tenté la périlleuse traversée vers les côtes européennes. Un nombre record de morts aussi, plus de 4 500 selon l’Organisation internationale pour les migrations.

Avant les secours de ces derniers jours, les autorités italiennes ont enregistré l’arrivée de 4 480 personnes en janvier, tandis que plus de 220 migrants sont morts ou ont disparu en mer durant la même période, selon l’ONU.