La Maison Blanche a promis de répliquer au blocage de son décret anti-immigration. | MANAN VATSYAYANA / AFP

Les compagnies Air France et Qatar Airways ont annoncé, samedi 4 février, qu’elles embarquaient de nouveau sur leurs vols à destination des Etats-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane (Yémen, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Irak) visés par un décret de Donald Trump, après sa suspension par la justice américaine.

Le juge fédéral de Seattle a bloqué vendredi le décret du nouveau président des Etats-Unis qui avait suscité de vives protestations internationales et la condamnation des organisations de défense des droits de l’Homme.

« En conséquence, et sous réserve de satisfaire aux conditions d’entrée aux États-Unis, Air France accepte dès aujourd’hui sur ses vols les passagers des nationalités concernées », a déclaré la compagnie française dans un communiqué.

Sur son site, Qatar Airways, qui s’était dans un premier temps conformé à l’interdiction, indique qu’elle va se conformer aux nouvelles directives, du moment que les passagers possèdent un visa en règle. La compagnie ajoute :

« Les ressortissants des sept pays, ainsi que tous les réfugiés en possession d’un visa en règle ou d’une résidence permanente (green card) seront autorisés à se rendre aux Etats-Unis »

« A tous ceux qui ont un visa »

De nombreux ressortissants des sept pays visés ont été retenus ces derniers jours dans les aéroports américains à leur arrivée ou empêchés d’embarquer au départ d’autres pays.

A Téhéran, une agence de voyage a conseillé aux Iraniens qui souhaitaient se rendre aux Etats-Unis de le faire le plus vite possible. « A tous ceux qui ont un visa, d’immigration ou autre, (...) prenez un avion pour n’importe quelle ville [des Etats-Unis] ce soir », a affirmé le conseiller de cette agence sous le couvert de l’anonymat. La décision du juge fédéral peut « être rejetée en appel », a-t-il prévenu, conseillant aux Iraniens de ne signer aucun document s’ils étaient empêchés d’entrer sur le sol américain à leur arrivée à l’aéroport.

La Maison Blanche a promis de répliquer au blocage en affirmant que le ministre de la justice entendait « déposer une injonction d’urgence pour » faire appliquer le décret et annuler la décision du juge fédéral.

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