Près de 250 000 personnes se sont rassemblées dimanche 5 février, à Bucarest. | DANIEL MIHAILESCU / AFP

La mobilisation en Roumanie ne faiblit pas malgré le recul du gouvernement sur le décret controversé assouplissant la législation anticorruption. Selon les médias, près de 500 000 personnes ont manifesté, dimanche 5 février, dans une cinquantaine de villes à travers le pays.

Le retrait du décret qui aurait permis à des hommes politiques d’échapper à des poursuites n’a pas apaisé la colère des manifestants qui étaient environ 250 000 à Bucarest face au siège du gouvernement. « Démission » et « Voleurs », scandaient en chœur dans la capitale roumaine les protestataires, brandissant notamment des drapeaux de l’Union européenne.

Le premier ministre refuse de démissionner

Mais le premier ministre social-démocrate, Sorin Grindeanu a exclu de démissionner, déclarant, lors d’une interview télévisée, avoir « une responsabilité envers les gens qui ont voté » pour son parti lors des législatives du 11 décembre.

Très critiqué pour avoir adopté cette révision du code pénal par décret, laissant ainsi de côté le Parlement, il a néanmoins promis de « rapidement ouvrir des débats publics avec tous les partis politiques et la société civile ». Mais les manifestants restaient méfiants dimanche. « Ils ont dit qu’ils étaient à l’écoute mais ils veulent revenir avec un nouveau texte au Parlement, a déclaré à l’Agence France-Presse, Daniel, manifestant âgé de 35 ans. On va rester attentif pour ne pas se faire avoir. »