François Fillon a « présent[é] (ses) excuses aux Français » et réaffirmé sa volonté de maintenir sa candidature à la présidentielle, lundi 6 février à Paris, lors d’une conférence de presse organisée à son siège de campagne.

Le candidat du parti Les Républicains (LR) a affirmé que « tous les faits évoqués sont légaux et transparents », malgré l’enquête du parquet national financier sur les soupçons d’emplois fictifs dont aurait profité son épouse, Penelope Fillon, en tant qu’assistante parlementaire.

Assurant que le salaire de son épouse « était parfaitement justifié », M. Fillon a estimé que le travail de son épouse était « indispensable à [s]es activités d’élu » dans sa circonscription. En référence à l’interview accordée par Mme Fillon au Daily Telegraph en 2007, il a clarifié la phrase de son épouse, qui avait déclaré n’avoir «  jamais été son assistante » :

« Elle n’a jamais été ma subordonnée (…). Elle a toujours été, d’abord et avant tout ma compagne de travail et ma collaboratrice ».

Penelope Fillon « n’a pas été assistante à l’insu de son plein gré », a ajouté le candidat LR à une question posée par une journaliste (Elizabeth Martichou) à l’issue de sa prise de parole. « Oui mon épouse était au courant, mon épouse est ma collaboratrice », a-t-il insisté.

Documents publiés dans la soirée

M. Fillon a par ailleurs annoncé qu’il publierait dans la soirée l’ensemble des rémunérations perçues par son épouse. « Je n’ai rien à cacher », a-t-il déclaré, ajoutant : « Je vais publier sur internet dans la soirée un tableau des rémunérations perçues par mon épouse, ainsi que ma déclaration telle que je l’ai transmise » à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique « en décembre ».

Au sujet de l’enquête ouverte par le Parquet national financier, M. Fillon a estimé qu’il ne s’agissait « pas les bonnes instances ».

Pas « de plan B »

Evoquant un « plan B comme bérézina », le vainqueur de la primaire de la droite a estimé qu’« il n’y avait pas » de « plan B » à sa candidature présidentielle.

« En aucun cas, les sondages pourront me faire changer d’avis. Je suis candidat à la présidentielle pour la gagner ».

Plus tôt dans la matinée, Alain Juppé, arrivé deuxième à la primaire, avait répété dans un message lapidaire posté sur Twitter : « pour moi, NON, c’est NON », coupant court aux rumeurs quant à la possibilité qu’il soit un recours des Républicains à l’élection présidentielle en cas de forfait de François Fillon.