L’affaire Théo L. vient s’ajouter à la longue liste des cas de violence policière. Souvent, ces affaires sont complexes à démêler : parole de la police contre parole de la victime. Pour remédier à ce dilemme, le gouvernement français compte sur l’expérimentation des caméras-piétons, des dispositifs embarqués par les policiers qui permettent de filmer leurs interventions. En décembre 2016 plusieurs décrets ont été adoptés dans ce sens et près de 1 600 caméras de ce type sont aujourd’hui utilisées par la police et la gendarmerie.

Mais la mise en place de ce troisième œil policier suscite certains doutes. Cette technique permettra-t-elle vraiment d’éviter les « bavures » ? Quel en est le fonctionnement précis ? Quelles sont les dérives possibles ? Aux Etats-Unis, ces dispositifs sont utilisés depuis plusieurs années. Ils semblent prouver leur utilité, non sans soulever quelques questions éthiques.