Journaliste pour le bi-hebdomadaire togolais L’Alternative, Robert Avotor enquêtait sur un litige foncier dans un quartier de la banlieue de Lomé, la capitale, le 7 février lorsqu’il croise une centaine de gendarmes.

Ces derniers s’apprêtaient à démolir des habitations, sur décision de la Cour suprême. Ils ordonnent au reporter de quitter les lieux, le poursuivent puis le frappent avec leurs matraques. Un badaud filme la scène. Il est lui aussi interpellé. Les gendarmes ont effacé toutes les images de leurs téléphones et appareils, avant de les relâcher.

« Enième atteinte » à la liberté de la presse

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) se dit préoccupé par la dégradation des conditions de travail des reporters au Togo. « Nous condamnons avec énergie les agressions infligées à notre confrère et demandons aux autorités du Togo de poursuivre les auteurs immédiatement », a déclaré Anthony Bellanger, le Secrétaire général de la FIJ.

L’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) et d’autres organisations des médias et de défense de la presse comme la FIJ, se sont réunies pour « condamner avec la dernière énergie cette énième atteinte au droit du libre exercice du métier de journalisme au Togo ».

Dans un communiqué précédent daté du 7 février, la FIJ avait interpellé le président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) du Togo sur sa décision de la veille de fermer deux organes de presse, notamment la télévision LCF (la chaîne du futur) et la radio City FM appartenant toutes deux au Groupe Sud Média.