L’œuvre de Nelson Pernisco (né en 1993) exposée à la galerie Le Cœur Paris. | THOMAS SMITH/GALERIE LE CŒUR PARIS

Des sex-toys à l’usage des dames, mais aussi des messieurs, ou des deux (on allait écrire « des quatre ») du moins si on peut en juger à travers le liquide trouble dans lequel ils marinent : bienvenu dans l’exposition « Le 4e sexe ».

L’œuvre en question est de Nelson Pernisco (né en 1993), l’un des trente artistes réunis par la critique Marie Maertens qui entend poursuivre, plastiquement, l’interrogation lancée en 1949 par Simone de Beauvoir avec Le Deuxième Sexe. Depuis, on a imaginé le troisième (ni homme ni femme). Le quatrième sexe, rappelle Marie Maertens, est à l’origine le titre du tout premier film réalisé par José Bénazéraf en 1961 qui, dit-elle, « n’a pas marqué l’histoire du 7e art », ni même d’ailleurs celle du cinéma porno.

Or, ce n’est pas de porno que l’exposition, sous-titrée « Indéfinition des genres, réaffirmation des plaisirs », entend traiter. Ni même de sexe, à peine d’érotisme. Autre chose, plus sensuel, plus ambigu, parfois drôle, rarement trivial. Trente artistes qui, de notre héroïne nationale Laure Prouvost, première Française à décrocher le Turner Prize (une vidéo, projetée avec d’autres au sous-sol), à Jean-Luc Verna – dont l’exposition est encore visible au Mac/Val de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) jusqu’au 26 février –, un peu leur grand-père (ou leur grand-mère) à tous, feront le bonheur de tous ceux (et celles, et même « celleux ») que passionnent tant l’art d’aujourd’hui que les « gender studies ».

« Kiss », d’Apolonia Sokol (2017). | GALERIE LE CŒUR PARIS

« Le 4e sexe ». Le Cœur Paris, 83, rue de Turenne, Paris 3e. Tél. : 09-83-57-25-23. Du mardi au samedi, de 12 heures à 19 h 30, jusqu’au 25 février. www.lecœur-paris.com