Les six jeunes hommes, quatre majeurs et deux mineurs, placés en garde à vue lundi dans l’enquête sur l’attaque aux cocktails Molotov contre quatre policiers à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre, ont été mis en examen et écroués, a annoncé, vendredi 10 février, le parquet d’Evry.

En tout, seize personnes ont été mises en examen dans le cadre de cette information judiciaire, ouverte pour « tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l’autorité publique commises en bande organisée ».

Le 8 octobre 2016, une quinzaine d’agresseurs avaient incendié deux voitures de police, qui surveillaient une caméra installée près d’un feu rouge connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes, en lisière du quartier de la Grande Borne : une « action groupée, concertée et menée rapidement », selon le parquet. Sur les quatre agents, deux avaient été gravement brûlés, deux autres plus légèrement.

Mouvement de fronde

Cette attaque aux cocktails Molotov avait déclenché un mouvement de fronde, inédit par son ampleur, chez les policiers : de nombreuses manifestations ont eu lieu à travers la France. Leur colère a poussé le gouvernement à présenter en janvier un projet de loi assouplissant les règles de la légitime défense des policiers.

Depuis l’agression, trois des quatre policiers attaqués ont été mutés dans les services de leur choix. Le quatrième et le plus sévèrement brûlé, âgé de 28 ans, est sorti de l’hôpital en décembre pour commencer sa rééducation en Seine-et-Marne.

Une partie des personnes mises en examen sont de la Grande Borne, un quartier populaire situé à cheval sur les communes de Grigny et Viry-Châtillon, à une vingtaine de kilomètres au sud de Paris. Certains appartiennent « à une même bande », avait affirmé le procureur d’Evry Eric Lallement après une précédente opération de police.