Alizé Cornet, le 11 février 2017 à Genève, lors du premier tour de la Fed Cup face à la Suisse. | JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Malgré sa résistance, Alizé Cornet (43e joueuse mondiale) a encore montré ses limites en Fed Cup, en cédant en ouverture du premier tour face à la Suissesse Timea Bacsinszky (16e) en deux manches (7-5, 6-4), samedi à Genève. Kristina Mladenovic (31e) tentera de remettre son camp à égalité lors du second match de la journée face à Belinda Bencic (81e) et garder intactes les chances de la troupe de Yannick Noah, de retour sur la chaise de capitaine dix-neuf ans après, d’accéder aux demi-finales.

Cornet a du mal en Fed Cup et cela s’est vérifié dans la chaude ambiance du Palexpo de Genève, qui jouxte l’aéroport. C’est sa onzième défaite en quatorze simples depuis ses débuts dans la compétition par équipes en 2008. Bacsinszky lui réussissait pourtant bien, puisqu’elle l’avait auparavant battue trois fois sur quatre, y compris lors de leur précédent duel en Fed Cup en 2014 (6-2, 7-6).

Noah sifflé par le public suisse

Mais, la volubile Vaudoise de 27 ans, 196e mondiale à l’époque, commençait alors à peine à retrouver des sensations après avoir envisagé d’arrêter le tennis pour poursuivre sa reconversion dans l’hôtellerie. Elle a depuis changé de dimension en accédant aux demi-finales de Roland-Garros et aux quarts de finale de Wimbledon en 2015 et accédé au Top 10 (9e en mai 2016 meilleur classement).

Cornet, 27 ans aussi, avait tutoyé le gratin (11e en 2009). Mais trois ans après leur dernière confrontation en Fed Cup, l’écart s’est ressenti dans les moments clés du match, le premier sur la chaise de capitaine pour Noah depuis 1998 et une défaite en Suisse (5-0 en demi-finale). Pour son retour de l’autre côté des Alpes, « Cap’tain Yann » n’a cessé d’encourager Cornet après être entré sous les sifflets du public helvète.

En cause : ses commentaires sur le manque d’investissement de Roger Federer et Stanislas Wawrinka en Coupe Davis depuis leur victoire en 2014. « Suisse, Suisse, Suisse, Suisse, Suisse.... sur le grand Saladier, cela aurait de la gueule. Mais une fois, et après ils avaient autre chose à faire, c’est pas pareil », a affirmé Noah lors d’un entretien avec la chaîné de télévision helvète RTS.

Bacsinszky piquée par une guêpe

Les encouragements du lauréat de Roland-Garros 1983, qui avait mené les Bleues vers leur premier trophée en 1997, ont porté Cornet dans le premier set, d’abord pour calmer son énervement dans le troisième jeu, alors qu’elle était sur le point d’être breakée (pour la deuxième fois).

En fin de premier set, la Niçoise a trouvé la force d’effacer deux balles de set (5-3), puis de s’offrir un break blanc pour égaliser (5-5). Mais Bacsinszky, plus tranchante dans les moments clés, l’a fait craquer grâce à sa longueur de balle et des challenges utilisés à bon escient.

Après ce premier set à rallonge (1 h 18 min), Bacsinszky a assis sa supériorité malgré les efforts de Cornet pour retarder l’échéance. La Niçoise a débreaké pour égaliser (1-1), avant de concéder un nouveau jeu de service. Elle a eu deux opportunités de recoller sans réussite, avant d’écarter deux balles de match (5-4). La Suissesse, pourtant piquée par une guêpe sur le court, pouvait conclure sur son service.