Pour postuler à Erasmus, les candidats doivent être attentifs à plusieurs points en préparant leur dossier. | Wikimédia

Le projet d’études d’un candidat au programme Erasmus doit être réfléchi et abouti. En particulier sur quatre points.

Un projet cohérent Certains écrivent, en guise de motivation : « Je veux partir à Londres, j’ai envie de découvrir cette ville. » « Ce type de justification n’est pas suffisant, avertit Frédéric Bertrand, directeur des relations internationales de l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Grenoble. Il faut qu’on sente l’intérêt pédagogique pour l’étudiant, qu’on comprenne en quoi cette mobilité va venir enrichir son projet professionnel. »

Comment s’y prendre pour monter un projet cohérent ? « Bien fouiller les offres de cours des universités d’accueil et se renseigner auprès des professeurs qui connaissent les cursus et leur intérêt pédagogique », conseille Pedro Santiago, responsable du service coopération et mobilité internationales de l’université de Bordeaux. « Si le candidat nous dit : “Je veux aller dans telle université pour suivre un cours de droit international très particulier qui m’aidera à être accepté dans le master que je veux suivre en France”, il marque évidemment des points », ajoute-t-il.

Un test de langue bien choisi TOEFL, TOEIC, IELTS… Difficile d’y couper. Surtout pour une mobilité dans un pays anglophone. Attention de se renseigner au préalable sur le test ­requis : ce n’est pas toujours le même selon les universités d’accueil. Des livres et des exercices en ligne gratuits permettent de s’entraîner et d’améliorer significativement ses résultats pour chacun de ces tests.

Des vœux bien réfléchisLa plupart des universités autorisent trois choix. Quelle stratégie adopter pour les classer ? Est-il préférable de placer les destinations rêvées en haut de la liste ou de privilégier des pays moins convoités pour maximiser ses chances de partir ? « Il ne faut pas écarter d’emblée les destinations les plus demandées, conseille Pedro Santiago. Certaines années, les étudiants avaient tellement peur de ne pas être pris que peu d’entre eux ont postulé dans les universités les plus prisées. »

Un budget réaliste Coût du logement, du voyage, de la vie sur place… Pour s’assurer que les ­étudiants sont conscients de ce qui les attend, l’IAE de Grenoble leur demande de détailler les dépenses et recettes prévues pour leur séjour Erasmus. « De cette façon, nous nous assurons qu’ils n’ont pas sous-évalué le coût de la vie dans le pays demandé, ce qui renforce la crédibilité de leur candidature », indique Frédéric Bertrand.