A la télévision sud-coréenne, le 12 février, le suivi en direct du nouveau tir de missile nord-coréen. | JUNG YEON-JE / AFP

Pour la première fois depuis l’investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, la Corée du Nord a tiré dans la matinée du dimanche 12 février un missile balistique en direction de la mer de Corée. Il a été lancé peu avant 8 heures depuis l’ouest du pays, avant de parcourir près de 500 kilomètres, a affirmé l’état-major sud-coréen. « Selon nous, cela s’inscrit dans le cadre d’une démonstration de force en réaction à la ligne dure de la nouvelle administration américaine vis-à-vis du Nord », avance-t-il.

De sources américaines et sud-coréennes, la distance parcourue par le projectile semble montrer qu’il ne s’agit pas d’un missile balistique intercontinental. La Maison blanche a fait savoir que le président Donald Trump, qui reçoit actuellement le premier ministre japonais, Shinzo Abe en Floride, avait été informé du tir.

Une provocation « attendue »

Le milliardaire assuré Tokyo du soutien total de Washington après le tir d’un missile balistique par la Corée du Nord au mépris des résolutions des Nations unies. « Je veux que tout le monde comprenne et soit conscient du fait que les Etats-Unis sont derrière le Japon, son grand allié, à 100 % », a déclaré le chef de l’Etat, peu après que M. Abe a dénoncé, depuis le même podium, un tir « absolument intolérable ».

Un membre de l’équipe gouvernementale a précisé que la nouvelle administration s’attendait à une telle « provocation » nord-coréenne depuis la prestation de serment du républicain. Selon ce dernier, la Maison blanche va sonder les options à sa disposition pour réagir à ce lancement, qu’il s’agisse de l’instauration de nouvelles sanctions à l’encontre de Pyongyang ou d’un renforcement de la présence militaire américaine dans la région. Les Etats-Unis vont en outre demander à la Chine d’accentuer la pression sur la Corée du Nord.

Dans son discours du Nouvel an, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a annoncé qu’un essai de missile intercontinental était imminent et les médias officiels ont prévenu qu’un tir était possible à tout moment, des déclarations jugées crédibles par certains experts. Pyongyang a fait depuis 2006 l’objet de plusieurs trains de sanctions en raison de son programme nucléaire et de ses tirs de missiles balistiques.