Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon, le 21 janvier 2010 à Paris. | GONZALO FUENTES / REUTERS

Les 17 000 électeurs de la primaire Europe Ecologie - les Verts (EELV) sont de nouveau appelés à donner leur avis par le parti écologiste. Durant ce vote, qui se déroule sur Internet de mardi 14 février à jeudi, ils doivent se positionner sur les discussions entre Yannick Jadot, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon.

En cas de vote positif, EELV cherchera avec le candidat socialiste et celui de La France insoumise les voies d’un accord portant sur une candidature commune à la présidentielle et pour les investitures aux élections législatives.
Un tel accord serait à son tour soumis à un nouveau vote, idéalement avant le 23 février, date à laquelle les élus commenceront à recevoir leurs kits de parrainage pour la présidentielle, selon le secrétaire national d’EELV, David Cormand.

Quelques minutes après l’annonce de sa victoire à la primaire de la gauche, fin janvier, Benoît Hamon avait annoncé son intention de proposer à EELV et à La France insoumise de construire un contrat de gouvernement. MM. Hamon et Jadot se sont ainsi rencontrés dimanche pendant près de quatre heures.

Discussions compliquées avec M. Mélenchon

Les deux parties avaient alors constaté les nombreuses convergences entre les deux programmes et les quelques divergences, notamment sur les priorités budgétaires ou l’Union européenne.

Les discussions sont toutefois plus compliquées avec Jean-Luc Mélenchon. Le candidat de La France insoumise dénonce notamment « l’incohérence » qu’il y aurait à vouloir tourner la page du quinquennat, et son bilan, en investissant aux législatives des personnes comme Manuel Valls ou Myriam El Khomri.

« De ma part, il n’y aura jamais aucun blocage à la discussion, jamais. Je suis toujours ouvert à parler avec tout le monde », a assuré lundi M. Mélenchon. Mais « on ne se paiera pas ma tête en me faisant des bisous partout pour ensuite essayer de me faire avaler des [Luc] Carvounas, des [Manuel] Valls, des [Myriam] El Khomri, des Marisol Touraine et tous ces gens », a-t-il prévenu.

Une exigence que le parti écologiste ne partage pas. « Nous, on ne fait pas de préalable de personnes. On parle du projet, a affirmé le porte-parole d’EELV, Julien Bayou. Une position qui dirait “non, je ne discute pas par principe” serait assez mal comprise, surtout si je pense à tous ces appels » en faveur de l’unité.