Un convoi de policiers, le 11 février à Montpellier, où quatre personnes soupçonnées de préparer un attentat ont été interpellées. | FRANCK PENNANT / AFP

Deux hommes et une adolescente de 16 ans, arrêtés vendredi 10 février dans l’Hérault dans le cadre d’une opération antiterroriste, ont été mis en examen mardi soir et placés en détention provisoire, a appris l’Agence France-Presse de source judiciaire. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu perpétrer un attentat « imminent » en France.

Thomas S., 20 ans, sa compagne Sarah, 16 ans, et Malik H., 33 ans, ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle ». Les deux premiers ont également été mis en examen pour « fabrication et détention d’explosifs en bande organisée », a précisé la source judiciaire.

Quelques dizaines de grammes de TATP, un explosif artisanal puissant mais très instable, des notes manuscrites pour en fabriquer ainsi que les composants ou le matériel nécessaire avaient notamment été retrouvés lors des perquisitions.

Allégeance à l’EI

Les suspects ont été identifiés en raison de leur activisme sur les réseaux sociaux, notamment sur la messagerie cryptée Telegram, prisée des djihadistes, et l’enquête s’est accélérée quand ils ont été repérés le 9 février en train de se procurer de l’acétone et de l’eau oxygénée.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux la veille, dans laquelle l’adolescente prêtait allégeance à l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), a également incité les services antiterroristes à agir rapidement. « Il y avait bien un acte terroriste imminent qui se préparait » et « sur lequel nous essayons de faire toute la lumière », avait souligné lundi le ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux.